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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

25 août 2017 5 25 /08 /août /2017 15:12

Ci-dessous, la notice biographique de Gabriel MASSE, ardennais résistant ignoré du mémorial de Berthaucourt à Mézières. Son nom vient s'ajouter à liste des victimes de l'occupation nazie en France recensées dans le Maîtron des fusillés, exécutés, abattus, consultable en ligne.

 

MASSÉ Gabriel

Né le 15 avril 1905 à Sedan (Ardennes), tué le 24 août 1944 à Paris (XVIe arr.) ; électricien, chauffeur, gardien de la paix ; résistant, F.F.I.

Fils de Alfred Massé, cocher, et de Marie Pauline Gire, cuisinière, Gabriel Massé habita Saint-Quentin-Louvry (aujourd’hui rattachée à La Ferté-Milon, Aisne). Après une scolarité difficile, il travailla avec ses parents au débit de tabac qu’ils tenaient dans l’Oise. Appelé le 12 mai 1926, il effectua dix-huit mois de service militaire au Levant. En 1929, il débuta en tant que gardien de la paix à la Préfecture de police de Paris. Il épousa l’année suivante Albertine Emery, le couple eut trois enfants.

Dès le dernier trimestre 1942, il entra dans la Résistance. Le 24 août 1944, lors d’une mission, il fut tué dans une embuscade au pont de l’Alma à Paris. Gabriel Massé fut inhumé le 25 août 1944 au cimetière parisien de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis), puis exhumé et ré-inhumé au cimetière de Fleurines (Oise). Son nom figure sur la plaque commémorative posée dans la cour de la préfecture de police à la mémoire des agents tombés pendant les deux guerres mondiales et sur la liste des policiers tués dans les combats de la Libération au Musée de la police, ainsi que sur une plaque au 75 quai d’Orsay. Déclaré « Victime du devoir ». Gabriel Masse a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945), le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France ». Homologué F.F.I. et au titre de la Résistance Intérieure Française (R.I.F.) pour la période du 1er octobre 1942 au 24 août 1944.

 

La fiche biographique complète de Gabriel Massé peut être consultée ici.

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12 juillet 2017 3 12 /07 /juillet /2017 08:32

C'est dans le cadre d'un projet artistique avec des élèves du Lycée Masaryk de Vouziers qu'a été tourné ce court-métrage relatant les destinées croisées de deux enfants, Dora Lévi, la petite vouzinoise, et Hélène Cyminski, la fillette de Rethel, toutes deux enlevées par les Nazis le 4 janvier 1944 et assassinées au camp d'extermination d'Auschwitz. 

Le réalisateur Manuel Sanchez est l'auteur du film "La Dormeuse du Val". Le teaser du film "Destination Pitchipoï" peut être visionné ici... 

Une scène du film, tournée dans les rues de Vouziers : la montée des prisonniers dans le camion qui va les emmener vers Drancy.

Cette autre scène relatant l'enlèvement de Dora Levi, tournée dans la salle de classe de l'ancienne école de Nanteuil-sur-Aisne.

 

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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 17:37

Publié à l’initiative de la SNCF, le « Livre Mémorial des cheminots décédés par mesure de répression pendant la Deuxième Guerre mondiale » fait converger plusieurs recherches et travaux lancés tant par SNCF que par les associations de cheminots et leurs organisations sociales.

Avec l’objectif premier de rendre hommage aux victimes en les faisant mieux connaître, il suit les méthodes éprouvées des dictionnaires biographiques et historiques (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier ; Dictionnaire de la Résistance) et constitue ainsi une étude approfondie des victimes cheminotes de la répression. Dans le domaine de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, il vient en complément, en adoptant le point de vue de l’appartenance professionnelle, des « livres-mémoriaux » qui ont été construits par S. Klarsfeld pour les Juifs de France, par la Fondation pour la mémoire de la Déportation pour les déportés de répression, par divers ordres et instituts (Compagnons de la Libération), par plusieurs collectivités locales. Plus généralement, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement actuel de l’histoire qui privilégie les parcours de vie des individus pour mieux en comprendre les ressorts et favorise les projets collectifs. Du point de vue de la mémoire, le projet participe à la constitution des monuments définitifs de la Première et Deuxième Guerre mondiales (Murs des noms, Anneau de la mémoire, plaques dans l’espace public et, en ce qui concerne SNCF, dans les gares).

Le livre rassemble les fiches biographiques de tous les agents, employés ou anciens agents et employés de la SNCF décédés à la suite des mesures de répression de l’occupant ou du gouvernement de Vichy, quel qu’ait été le mode de leur exécution ou décès (fusillés après condamnation, otages exécutés, morts avant jugement dans les prisons, abattus ou massacrés, morts en déportation ou très peu de temps après leur retour). Il n’inclut pas les autres victimes de guerre, c’est-à-dire les personnes mortes lors de bombardements, mitraillages (cas des équipes de conduite), ni les militaires morts sous les drapeaux en 1939-1940 ou 1944-1945, mais plusieurs listes spécifiques sont publiées en annexe. Plus de 2 500 personnes ont été identifiées et leur parcours, professionnel et de répression, étudié. Des milliers d’autres ont été vérifiés. Les archives utilisées sont en premier lieu les dossiers nominatifs des victimes conservés par le Service historique de la Défense et les fiches et dossiers des agents conservés par la SNCF.

http://www.ahicf.com/livre-memorial-des-cheminots-decedes-par-mesure-de-repression.html

 

 

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 07:24

Chargés de mener la lutte armée au nom du Parti communiste français, les Francs-tireurs et partisans (FTP), créés en avril 1942 par la direction du PCF, ont été glorifiés par une mémoire prompte à exalter leur héroïsme. De Fabien à Manouchian, de Charles Tillon à Charles Debarge, les personnages légendaires ne manquent pas !
Pourtant, aucune étude scientifique n'avait été consacrée à ces hommes, faute d'archives, disait-on. Avec ce livre, c'est chose faite : Franck Liaigre a exploité de nombreux fonds d'archives et découvert des documents inédits au cours de quinze patientes années de recherche qui permettent désormais de placer les FTP sous un jour résolument nouveau : genèse, recrutement, fonctionnement, missions et idéaux. Rien n'échappe à ses questionnements qui répondent in fine à une interrogation centrale : quel bilan tirer du combat qu'ont livré les FTP au nom de la France, de la liberté, ou de l'idéal révolutionnaire ?

 

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