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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 18:02

BABULAC Alexandre, Mathieu, est né le 7 décembre 1926 à Sorcevenec (Tchécoslovaquie), fils de Verona Kupka ; il fut reconnu et légitimé le 16 novembre 1935 par Mathieu Babulac, ouvrier d’usine. La famille était alors domiciliée à Monthermé. En 1940, elle vécut l’exode et s’installa à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), comme le firent de nombreux réfugiés ardennais déplacés entre le 10 et le 15 mai 1940. Alexandre Babulac s’engagea dans la résistance le 15 juin 1944 et rejoignit, sous le pseudonyme de « Planchet », le maquis FTP « Anatole ». Ce maquis créé début mai 1944 s’était installé au sud-est de Gençay (Vienne) d’où il menait des attaques de harcèlement des forces allemandes sur les itinéraires partant de Poitiers vers l’est du département.

À la mi-août, alors que la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégradait brutalement et que la libération de Poitiers semblait proche, la direction des FFI donna l’ordre aux maquis de se rapprocher de cette ville pour préparer son encerclement. Le maquis « Anatole » commandé par le lieutenant Choffat, arriva en périphérie de la cité, sur la commune de Montamisé, au château de la Roche de Bran, dans l’après-midi du 15 août 1944.

Dénoncé par un milicien, le maquis fut attaqué le soir même par une unité de la Kriegsmarine cantonnée aux carrières des Lourdines (Migné-Auxances). Six maquisards dont Alexandre Babulac, furent faits prisonniers et conduits le 18 août à Migné-Auxances où ils furent torturés puis exécutés.

Alexandre Babulac obtint la mention mort pour la France et reçut à titre posthume la Croix de Guerre 1939 – 1945 avec étoile de vermeil, en décembre 1944. Son nom est inscrit dans la Vienne sur les monuments commémoratifs de Montamisé, à la Roche de Bran et de la carrière des Lourdines à Migné-Auxances. Dans les Ardennes, le nom de Mathieu Babulac (orthographié Babulack) est inscrit sur le monument aux morts de Monthermé, mais pas sur le mémorial de Berthaucourt.

Sources : AD08, Dossier de demande de CVR, 1797 W2. Voir la fiche qui lui est consacrée sur le site du Maîtron.

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