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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 16:20

La publication du Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, camp de concentration et d’extermination par le travail,  aux éditions du Cherche Midi (1 tome, 2 600 pages, 3 000 photos), a été reportée en raison des circonstances actuelles et que vous connaissez tous. Néanmoins, elle reste d’actualité et la parution de l’ouvrage devrait se faire sous peu. On y trouvera les biographies des déportés ardennais pour lesquels j’ai apporté ma contribution.

 Vingt-deux ans après l’engagement pris auprès des survivants de Dora réunis au sein de l’Amicale Dora-Ellrich, l’objectif va être atteint. Fruit de près de deux décennies de recherches, de la mobilisation sans précédent d’historiens, de professeurs, d’archivistes, de bénévoles, du recoupement de milliers d’archives, cet ouvrage fixera sur le papier l’histoire d’un pan entier de la déportation dans toutes ses composantes, ses diversités, sa complexité et sa pluralité.

Combien et qui étaient les déportés de France à Mittelbau-Dora et dans ses Kommandos, d’où venaient-ils, quelles avaient été leurs formes d’engagement, quels pouvaient être les liens de sociabilité tissés entre eux, quels avaient été leurs parcours dans le système concentrationnaire, combien avaient péri, quelle était l’espérance de vie des survivants, quelles traces physiques et immatérielles nous léguaient-ils de leur expérience traumatique, comment, enfin, utiliser demain ces expériences du passé comme courroie de transmission et base de réflexion pour des générations désormais privées de témoins ?

 Autant de questions et de phénomènes auxquels chacune de ces 9 000 vies couchées sur le papier viendront éclairer. Depuis Abada Roger, résistant communiste, matricule 117858 à Dora, jusqu’à Zyman Benjamin, membre de l’Organisation Juive de Combat, matricule 75953 à Dora, en passant par Stéphane Hessel, Pierre Dejussieu-Pontcarral, Simone Veil et des milliers d’autres, ce véritable mémorial de papier réunira, pour la première fois, des déportés de tous les territoires de France, de toutes les catégories socioprofessionnelles, de toutes les religions. Publiés en avril 2020 grâce à la volonté des éditions du Cherche Midi, 9 000 exemplaires numérotés seront réservés pour chaque famille de déportés de Dora. Vous trouverez ici le livret de présentation de l’ouvrage à paraître.

D’après la page de présentation de Laurent Thiery, Dr en Histoire, Directeur scientifique du Dictionnaire biographique Mittelbau-Dora

https://www.lacoupole-france.com/

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 08:07

« Le dynamisme des historiens ardennais a déjà permis de la publication de nombreux articles dans les revues des sociétés savantes et de synthèses sur les Ardennes durant la Grande Guerre. Mais, au-delà du nécessaire point d’étape dans le contexte du centenaire de la Grande Guerre, ce recueil d’articles montre le surgissement de nouvelles thématiques notamment nourries du renouveau de l’histoire culturelle et sociale de la Première Guerre mondiale. La découverte de nouvelles archives, en particulier à l’occasion de la Grande Collecte menée en 2013 par les Archives départementales des Ardennes, permettra d’abonder ces recherches en devenir. »

Extrait de l’introduction rédigée par Philippe Nivet.

 

couv

Une publication des éditions Terres Ardennaises, de la Société d'Histoire des Ardennes, et de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Sedanais. S’il n’y en a qu’une à acquérir sur le sujet, c’est sans doute aucun celle-là. Clarté des exposés, richesse de l’iconographie pour l’essentiel inédite, développement de nouvelles thématiques jusqu’aujourd’hui absentes de l’historiographie traditionnelle sur le sujet dans les études régionales (collaboration, résistance…).  Un très beau livre et une très grande réussite qui démontre une fois encore le talent des historiens ardennais.

 

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 16:59

 

Incontournable ce centenaire, et difficile d’y échapper, dans les Ardennes comme ailleurs. La plaquette du programme des manifestations pour le département des Ardennes est téléchargeable ici.

Au chapitre des bonnes idées, cette exposition à la vitrine du Conseil général, place Ducale, à Charleville. 

 

leclerSous-officiers d'un Bataillon douanier (archives familiales, en ligne sur Europeana 1914-1918)

 

  Ce temps de commémoration ne va pas sans son lot de publications. J’en ai retenu quelques unes susceptibles d’intéresser le lecteur ardennais (mais ce choix reste purement subjectif et ne se veut nullement exhaustif…)

 

  La France occupée 1914-1918, de Philippe NIVET, chez Armand Colin. Sans doute le meilleur ouvrage à ce jour sur la France du nord et de l’est (les régions envahies, comme on disait à l’époque). Cette vaste synthèse traite de tous les aspects de l’occupation : la germanisation du territoire dans ses déclinaisons (administrative, culturelle, économique), la vie quotidienne des populations, l’attitude des occupés à l’égard des Allemands, la libération et la reconstruction.

Plus général, mais intéressant nos régions au premier chef, l’ouvrage de John HORNE et Allan KRAMER, 1914. Les atrocités allemandes. La vérité sur les crimes de guerre en France et en Belgique. Non seulement les historiens reviennent sur le déroulement des faits qui ont conduits aux massacres de civils lors de la bataille des frontières, mais ils analysent les mécanismes qui y ont conduits et leur impact sur les opinions publiques des différents pays belligérants.

 

liv Nivet

1914-1918 dans la Marne, les Ardennes et la Belgique occupées. Textes annotés et présentés par Nadine NAJMAN, chez L'Harmattan. Cet ouvrage rassemble deux témoignages inédits d’habitants des villages de Fresne-les-Reims et de Bourgogne, tous deux situés dans le nord de la Marne, en zone occupée.

Guerre aux civils, guerre des civils dans les Ardennes envahies de 1914 à 1918, de Gérard PONSINET, chez L’Harmattan, une série de plus de 400 témoignages recueillis immédiatement après la guerre. Ceux-ci sont classés dans des catégories recouvrant l’ensemble des activités sociales sous l’occupation allemande dans la période considérée.

L’incontournable Occupations / Besatzungzeiten, publié par Terres Ardennaises en 2007 et devenu une référence et dont nous avons déjà rendu compte sur cette page .

Je vais me permettre ici de dévoiler la publication prochaine (octobre) d’un nouveau livre consacré à ce sujet et marqueur du centenaire pour notre département, La Première Guerre mondiale dans les Ardennes, ouvrage collectif réalisé par les trois grandes associations (Société d’Histoire des Ardennes, Terres Ardennaises, Société d’Histoire et d’Archéologie du Sedanais). Cette parution sera accompagnée de la tenue d’un colloque présidé par Philippe Nivet. Mais il sera temps d’en reparler…

 

 

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 10:48

En cette année de commémoration de la libération de la France, les articles et publications se succèdent. On n'en gardera que le meilleur.

Le journal L'Union du 25 juin  publie un article en forme d'hommage à l'action des quatre cheminots d'Amagne fusillés au fort des Ayvelles le 26 juin 1944 (voir ici leurs dernières lettres).

Aujourd'hui, un article publié dans L'Union du 11 août. 

 

   « Ce sont des noms de rues que les Rethélois ont déjà vus des dizaines voire des centaines de fois. Docteur Gobinet, Camille Lassaux, Julien Bernard, Marie-Hélène Cardot, Micheline Huck, Danielle Cazanova. Pourtant, même si ils passent devant, les habitants de la cité Mazarin ne savent pas toujours qui ont été ces gens.

Pour commencer, ils ont tous ont un point commun, ce sont des personnes qui ont joué un rôle pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Voici maintenant pourquoi ces six personnes portent chacun le nom d’une rue à Rethel... »

 

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Julien Bernard, exécuté par les troupes allemandes au maquis des Manises le 13 juin 1944.

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