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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 08:26

Après la publication par Les Cahiers du Moulin d’une étude que j’ai consacrée aux évasions de déportés ayant eu lieu dans les Ardennes lors du passage du transport Compiègne-Buchenwald du 17 janvier 1944 (évasions ignorées par le Livre Mémorial de la FMD), Madame Anne Lehodey, directrice adjointe du Mémorial de l'internement et de la déportation de Compiègne nous a fait savoir, par courrier du 27 juillet 2010, que de les noms des personnes évadées dans les Ardennes ce 17 janvier seraient prochainement inscrites sur le mur des noms, situé à l’entrée du Mémorial, où figurent toutes les personnes passées par le camp de Royallieu pendant la guerre.

  Rappelons qu’à l’occasion du centenaire d’Armel Guerne qui sera célébré l’année prochaine, Les Amis d'Armel Guerne et l'AFMD des Ardennes se sont joints à moi pour faire connaître auprès du Mémorial de la Déportation de Compiègne-Royallieu les noms des personnes, dont Armel Guerne, qui avaient été internées à Compiègne et déportées depuis ce camp, mais qui n’y avaient pas été enregistrées, en raison notamment de leur évasion (ou de leur décès) sur le trajet

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 20:42

Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation.
 Ce besoin a été reconnu par la loi du 14 avril 1954, votée à l'unanimité par le Parlement, qui a consacré le dernier dimanche d'avril « Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation », au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction, et rend hommage à leur sacrifice. Le dernier dimanche d'avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.

Cette année, à Rethel, il semble que la cérémonie ne se soit pas déroulée dans toute la rigueur voulue et dans le recueillement nécessaire à ce genre de manifestation, comme on peut le lire dans L'Ardennais du 27 avril sous le titre "Cérémonie du 25 avril, mélange des genres". Où il se révèle difficile, voire impossible, de faire coexister, simultanément, les temps festifs et commémoratifs dans la cité.

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 07:36

On lit en conclusion de l’article de G. Dardart consacré au communiste sedanais Lucien Sampaix (Sedan Magazine, janvier-février 2010), dont on se souvient qu’il fut fusillé par les Allemands à Caen le 15 décembre 1941 :

 

« Nous pouvons légitimement nous émouvoir et nous interroger sur les raisons profondes qui ont permis de rejeter le nom de Lucien Sampaix pour qu’il ne soit pas gravé au Mémorial de la Résistance ardennaise du plateau de Berthaucourt à Mézières ! En effet, le Mémorial de Berthaucourt, inauguré le 29 août 1954, écarte un nombre conséquent d’internés politiques à l’instar de Lucien Sampaix et de Jules Fuzelier, maire communiste de Joigny-sur-Meuse, lui aussi fusillé à Caen, un 14 février 1942. La Cagoule ne serait-elle pas morte en 1944 ? »

 

G. Dardart, bien connu des milieux historiens ardennais et président de l’association ardennaise de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes) fait siennes, on le voit, les conclusions que j’avais tirées de l’étude du Mémorial de Berthaucourt, dans le Temps des partisans et ici, et dont la presse régionale s’était fait l’écho.

Nous laisserons par contre à son auteur l’entière responsabilité de sa conclusion et sa référence à La Cagoule. Comme d’autres, on espère ne voir, dans cette assertion, qu’une figure de style hasardeuse…

 

 

 

100 0260

Paris, 10e arrondissement

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 09:40

Qui était Marie JELEN ?

Sa lettre, expédiée du Veld’Hiv en Juillet 1942, adressée à « M. JELEN, Frénois, Ardennes », publiée dans Paris-Match (n°2533, mars 2010), et lue par Marie Drucker au cours de l’émission du 9 mars consacrée à la sortie du film La rafle, a intrigué nombre d’Ardennais. 

 

marie lettre 1

Cette lettre est la première des sept qu’elle enverra à son papa, les six autres étant envoyées depuis le camp de Pithiviers. Marie
ne parvient pas à masquer sa détresse, au milieu des 4000 enfants restés seuls à Pithiviers après la déportation des mères, dont Estera la maman de Marie, dans des conditions inimaginables : comme l’a dit Joseph Weisman, dont l’histoire a inspiré le scénario de La rafle, le film est très en-deçà de la réalité, sinon il aurait été insoutenable...

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