Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation.
Ce besoin a été reconnu par la loi du 14 avril 1954, votée à l'unanimité par le Parlement, qui a consacré le dernier dimanche d'avril « Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation », au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction, et rend hommage à leur sacrifice. Le dernier dimanche d'avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.
Cette année, à Rethel, il semble que la cérémonie ne se soit pas déroulée dans toute la rigueur voulue et dans le recueillement nécessaire à ce genre de manifestation, comme on peut le lire dans L'Ardennais du 27 avril sous le titre "Cérémonie du 25 avril, mélange des genres". Où il se révèle difficile, voire impossible, de faire coexister, simultanément, les temps festifs et commémoratifs dans la cité.