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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 17:37

Publié à l’initiative de la SNCF, le « Livre Mémorial des cheminots décédés par mesure de répression pendant la Deuxième Guerre mondiale » fait converger plusieurs recherches et travaux lancés tant par SNCF que par les associations de cheminots et leurs organisations sociales.

Avec l’objectif premier de rendre hommage aux victimes en les faisant mieux connaître, il suit les méthodes éprouvées des dictionnaires biographiques et historiques (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier ; Dictionnaire de la Résistance) et constitue ainsi une étude approfondie des victimes cheminotes de la répression. Dans le domaine de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, il vient en complément, en adoptant le point de vue de l’appartenance professionnelle, des « livres-mémoriaux » qui ont été construits par S. Klarsfeld pour les Juifs de France, par la Fondation pour la mémoire de la Déportation pour les déportés de répression, par divers ordres et instituts (Compagnons de la Libération), par plusieurs collectivités locales. Plus généralement, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement actuel de l’histoire qui privilégie les parcours de vie des individus pour mieux en comprendre les ressorts et favorise les projets collectifs. Du point de vue de la mémoire, le projet participe à la constitution des monuments définitifs de la Première et Deuxième Guerre mondiales (Murs des noms, Anneau de la mémoire, plaques dans l’espace public et, en ce qui concerne SNCF, dans les gares).

Le livre rassemble les fiches biographiques de tous les agents, employés ou anciens agents et employés de la SNCF décédés à la suite des mesures de répression de l’occupant ou du gouvernement de Vichy, quel qu’ait été le mode de leur exécution ou décès (fusillés après condamnation, otages exécutés, morts avant jugement dans les prisons, abattus ou massacrés, morts en déportation ou très peu de temps après leur retour). Il n’inclut pas les autres victimes de guerre, c’est-à-dire les personnes mortes lors de bombardements, mitraillages (cas des équipes de conduite), ni les militaires morts sous les drapeaux en 1939-1940 ou 1944-1945, mais plusieurs listes spécifiques sont publiées en annexe. Plus de 2 500 personnes ont été identifiées et leur parcours, professionnel et de répression, étudié. Des milliers d’autres ont été vérifiés. Les archives utilisées sont en premier lieu les dossiers nominatifs des victimes conservés par le Service historique de la Défense et les fiches et dossiers des agents conservés par la SNCF.

http://www.ahicf.com/livre-memorial-des-cheminots-decedes-par-mesure-de-repression.html

 

 

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