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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 16:34
    Il ya deux ans (déjà), je vous avais soumis un court article concernant une résistante originaire des Ardennes, Mariette Fichelet, dont une plaque commémorative orne aujourd'hui un des murs de la salle de classe du village d'Avaux.
Charlotte Mariette Fichelet, née le 14 avril 1898 à Grandchamp, institutrice à Ecordal, à Puiseux, à Avançon, puis à Avaux, résida et travailla à Paris après l'armistice de 1940,  où elle se consacra à la lutte clandestine au sein du mouvement « Résistance », réseau "Honneur de la Police". Arrêtée une première fois le 23 mars 1943 à la sortie de son école avec dans son sac des journaux clandestins, elle fut incarcérée à la prison de la Petite Roquette, puis à Fresnes avant d'être relaxée. Elle abandonna dès lors son domicile, ainsi que son travail (sans doute révoquée), pour se consacrer toute entière à son activité contre l'occupant. Elle fut arrêtée par la Gestapo le 12 mai 1944 à Montrouge (Hauts-de-Seine) dans l'imprimerie du journal "Résistance", avec trois de ses camarades, les imprimeurs Jean De Rudder, Emile Staquet et le dessinateur Marcel Vidal. Sur le local de l'impimerie, aujourd'hui, une stèle rappelle cet épisode.


                                     Source : Mémorial-GenWeb

Déportée après avoir été suppliciée par la police allemande, Marielle Fichelet mourut au camp de concentration de Ravensbrück le 10 avril 1945.
Promue à titre posthume Chevalier de la Légion d'Honneur, Mariette fut décorée de la Croix de Guerre avec Palme, ainsi que la Rosette de la Résistance. Son nom figure, gravé dans la pierre, au Mémorial de Berthaucourt.


Une exposition réalisée par les élèves de 3e FT du Collège du Haut-Mesnil à Montrouge, "La résistance à Montrouge", rappelle l'action ces acteurs oubliés de l'histoire.

Mes remerciements à Isabelle Noesmen
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J
Mariette fichelet fut déportée à Ravensbrück le 14.06.1944, puis à Leipzig le 20.07.1944 et à Schlieben le 31.07.1944. Elle fut renvoyée à Leipzig le 18.08.1944 et enfin à Ravenbrück le 27.01.1945 (enregistrée le 02.02.1945) où elle mourut le 10.04.1945.
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