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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 06:33

 Il n’était ni jeune, ni ouvrier, ni paysan ; il ne prit pas le maquis, ne mania pas la Sten, ne sabota pas les voies ferrées. C’était un bourgeois déjà âgé quand les Allemands l’arrêtèrent. Mais il était tellement important pour eux qu’ils le trainèrent de bureau en prison, de cellule en cachot, jusqu’au quartier des condamnés à mort. Malgré les injures, les coups, les sévices, jamais ils ne parvinrent à le briser. Il est mort les lèvres closes, quelques semaines avant la libération du département, quelques mois avant celle de la France.

George Poirier est un de ces héros de la Résistance qui répond aux exigences de la mémoire car tout son parcours est exemplaire, sans tache ni reproche. Mais de cette figure emblématique de martyr de la liberté, que sait-on finalement ? Rien, ou peu de choses.  

La publication de ce George Poirier comblera donc cette lacune dans l’histoire de la Résistance des Ardennes. Publié grâce à l’édition en ligne, ce modeste livre (il s'agit bien d'un livre sous format papier, et non un livre numérique) n’est distribué, à l’exception de quelques librairies, que sur commande sur le site d’Amazon.

En voici l’adresse (ou cliquez sur la couverture...).

 

·  Broché: 60 pages

·  Editeur : CreateSpace Independent Publishing Platform

·  Dimensions du produit: 23,5 x 19 x 0,4 cm

 


 

BookCoverPreview.1

 

 

La critique de Philippe Mellet, dans l'Union/L'Ardennais du 11 novembre 2013

 

"Spécialiste de l’histoire de la résistance dans les Ardennes, Philippe Lecler dresse le portrait d’un des acteurs majeurs de celle-ci, demeuré cependant méconnu du grand public. Né en 1883 à Mézières, industriel, George Poirier fut un en pointe dans les questions de logistique et de transmission, et à compter de 1943 surtout, son rôle fut essentiel dans l’organisation des maquis et des liens qu’il fallait tisser entre eux.
Arrêté en novembre 1943, longtemps détenu dans des conditions effroyables, George Poirier ne parla pas. Le zèle même dont firent preuve les Allemands à tenter de percer les secrets qu’il détenait prouve en soi le rôle éminent qui fut le sien, ainsi que le suggère justement Philippe Lecler. George Poirier meurt d’épuisement à la prison de Charleville le 4 juin 1944. Ce petit livre documenté est un légitime hommage, une pierre apportée avec pertinence au
devoir de mémoire ardennais".


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