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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 09:22

    Pour la première fois, un ouvrage procède à une étude minutieuse d'un phénomène qui touche l'histoire et la mémoire de la Résistance. Les fusillades, terme sous lequel on confond souvent  toutes les victimes des forces d'occupation, sont ici analysées dans leur diversité (victimes otages, fusillées après jugement d'un tribunal militaire, exécutées sommaires, mortes au combat...) et replacées dans la perspective chronologique du temps d'occupation, confrontées avec la déportation, autre stratégie répressive des autorités allemandes et de Vichy.

Les auteurs n'éludent pas la question, ô combien épineuse, du nombre de fusillés,  et décrivent le sinistre parcours qui conduit les condamnés devant le peloton d'exécution : la dernière lettre, La Marseillaise et l'Internationale entonnées sous la mitraille, les corps occultés afin que les défunts ne deviennent des exemples et des martyrs...








J.P. BESSE et T. POUTY, les fusillés. Répression et exécutions pendant l'Occupation (1940-1944). Editions de l'Atelier, Paris, 2006.
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