Ci-dessous, la notice biographique de Maurice Harinte, qui remplace celle déjà publiée et qui s'avèrait érronée. Le nom de Maurice Harinte est inscrit sur la pierre du mémorial de Berthaucourt à Mézières. Il vient s'ajouter à liste des victimes de l'occupation nazie en France recensées dans le Maîtron des fusillés, exécutés, abattus grâce à qui ces nouvelles informations me sont parvenues.
HARINTE Maurice, Jules, Alberic, né le 22 juin 1920 à Tournes (Ardennes) ; sous-lieutenant des FFI, disparu en déportation.
Fils de Léon Harinte, garde champêtre, et de Jeanne Mélanie Daniel, sans profession, Maurice Harinte fut adopté pupille de la Nation. Il était représentant et était domicilié avant la guerre à Château-Regnault (Ardennes). Ancien membre des maquis du sud-ouest, Maurice Harinte avait rejoint la région Nord au début de l’année 1944, après que les deux derniers maquis auxquels il avait appartenu avaient été décimés par les forces du maintien de l’ordre.
Affecté en février 1944 comme adjoint au chef de l’OCM de l’arrondissement de Soissons (Aisne), il fut ensuite nommé officier de liaison et instructeur saboteur dans l’Aisne. À ce titre, il participa à de nombreuses opérations de sabotage des installations allemandes.
Le sous-lieutenant des FFI Maurice Harinte fut rattaché à partir de mai 1944 à l’état-major FFI du nord de la France. Il continua à assurer les liaisons avec les centres de Saint-Quentin (Aisne), Laon (Aisne), Vervins (Aisne), et ce dans des conditions très difficiles du fait des contrôles fréquents sur les routes. Il fut par appréhendé à deux reprises par la police allemande, à Hirson (Aisne) et à Vaux-Andigny (Aisne), mais son calme et son sang-froid lui permirent à chaque fois de s’en sortir sans encombre. Il fut arrêté par la police allemande lors d’un contrôle routier le 23 août 1944 à la sortie du village de Neuvilly (Nord), alors qu’il effectuait une mission avec le capitaine FFI François Bernard.
Incarcéré à la prison de Cambrai, puis à celle de Valenciennes (Nord), son nom figure sur la liste des déportés du « Train de Loos » parti le 1er septembre depuis la gare de Tourcoing (Nord) en direction de l’Allemagne. Il disparaît dès cet instant. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Sources : DAVCC, Caen, dossier communiqué par D. Lenglet.