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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 12:00
Les éditions du CNRS publient les actes du colloque organisé au Mémorial de Caen au mois de novembre 2012 sur les polices allemandes dans l’Europe occupée, auquel j’avais été invité à participer afin d’exposer le résultat des recherches que j’avais menées sur la collaboration et les auxiliaires de la police allemande dans les Ardennes. On trouvera cette contribution dans l’ouvrage Gestapo et polices allemandes.

Des hommes en imperméables de cuir surgissant d’une cylindrée noire, le supplice de la « baignoire » et autres tortures, la déportation des résistants et de la population juive, les exécutions sommaires de l’année 1944 : la Gestapo. Au-delà de ces images, qui étaient ces hommes qu’on imagine assistés dans leurs basses besognes par des collaborateurs français tel le Lucien Lacombe de Louis Malle ?

L’ambition de cet ouvrage qui s’appuie sur les recherches d’une jeune génération d’historiens internationaux est d’offrir pour la première fois en France une synthèse sur cet acteur central de la répression et de la Collaboration. Les auteurs questionnent aussi bien le recrutement que le mode de fonctionnement de la police allemande, le rôle de ses auxiliaires nationaux ou encore l’activité des tribunaux militaires d’après-guerre et la stratégie de défense des inculpés jusqu’au procès Eichmann en 1961. S’inscrivant dans une perspective résolument transnationale, ils replacent le cas français dans un cadre européen et s’interrogent sur les points communs comme les divergences d’un espace à l’autre d’une administration qui marqua durablement l’Europe à l’heure allemande.

(Présentation de l’éditeur)

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