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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 06:37

David Mole n’avait que sept ans lorsque son père décéda dans un accident survenu le 18 décembre 1944, quand que le Halifax de la RCAF (Royal Canadian Air Force) dans lequel il était opérateur radio s’écrasa sur le plateau de Rocroi. Chaque année, David y revient en pèlerinage, pour essayer de comprendre les circonstances du drame, aussi pour s’imprégner de l’atmosphère des lieux. Secondé par Pierre Vandervelden, auteur d’un site consacré aux cimetières de guerre du Commonwealth en Belgique et en France. David Mole, très impliqué dans le devoir de mémoire des aviateurs, et membre actif de recherches pour le 10e Squadron, a réussi à faire ériger des plaques ou de petits monuments pour commémorer divers équipages. Aujourd’hui, son vœu le plus cher serait de rappeler la mémoire de son père et des équipages de l'accident par l’apposition d’une plaque en l'église de Taillette, ou sur un rocher comme il est d’usage près du lieu des crashs.

 

  Ghalifax

  Le bombardier Handley-Page HP 57 Halifax  

 

Le bombardier Halifax LV818 du 10e Squadron de la RAF s’envola le 18 décembre dans la nuit de la base de Melbourne, dans le Yorkshire, pour une mission en Allemagne, à savoir le bombardement d’installations industrielles sur Duisbourg, dans la Ruhr. Vers 6 heures du matin, alors que l’escadrille survolait la région de Rocroi, l’appareil entra en collision avec un autre Halifax, le NP699 du 432e Squadron de la RCAF, qui s’était envolé de la base d’East Moor, et qui était engagé dans la même mission. Les deux avions tombèrent ensemble. L’un, le LV818 à bord duquel opérait l’officier navigant Douglas John Mole, s’écrasa dans les environs de Rocroi, près du village de Taillette, au lieu dit les Bernes, près de la D877, et l’autre vers Brûly, en Belgique.

Quatorze aviateurs moururent dans cet accident. Il n’y eut qu’un seul survivant, le pilote du NP699 qui parvint à sauter en parachute avant le crash. Six corps furent retrouvés et identifiés immédiatement après, qui furent enterrés par les Américains à Fosses, près de Namur, puis transférés plus tard à Léopoldsburg (Belgique).

Au début de 1945, quatre nouveaux corps furent retrouvés, trois purent être identifiés. Ils furent inhumés à Champigneul (Marne), puis transférés à Dieppe (Seine-Maritime), pour deux Canadiens, et à Clichy (Hauts de Seine) pour un Anglais et un non identifié. Le pilote du LV818 fut trouvé et enterré dans les Ardennes, à Taillette, tout comme Douglas John Mole, dont le corps fut retrouvé en 1948 près de Rocroi. 

Enfin, un dernier pilote fut retrouvé en 1951 à Sévigny-la-Forêt, inhumé à Choloy (Meurthe-et-Moselle). Reste un corps, sans sépulture…

 

Taillette%20MoleDJ1

F/O Mole Douglas John 168506 R.A.F.V.R.

Nous espérons que le projet de David Mole trouvera un accueil favorable à Taillette, et que la mémoire des pilotes alliés tombés en France y sera honorée. Affaire à suivre…

 

Sources : Communications de D. Mole et P. Vandervelden, voir notamment La Revue du plateau de Rocroi, n° 1

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commentaires

M
Bonjour,<br /> <br /> Je pense qu'un article ai été écrit à ce sujet dans la Revue des Rièzes et des Sarts. Le trou créé par l'impact est d'ailleurs toujours visible et on y retrouve encore des débris de l'avion en question.
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G
<br /> Bonjour. Je viens de lire l'articlen sur le crash du Halifax à Taillette. Je suis justement à la recherche de la date d'un crash qui a eu lieu pas loin de Regnowelz, à proximité de la Ferme du<br /> Seugneur, dans le Vois du Lieutenant, actuellement commune de Neuville lez Beaulieu. Ce crash a eu  lieu en 1944 avant ou après la libération. j'avais 16 ans et je me souviens être allé sur<br /> les lieux. Un oncle tenaut une ferme à Nimelette (Les Rièzes. Belgique) à 200 m de la frontière. On passait la rivière Eau Noire qui marquait le frontière et on se retrouvait sur un sentier (le<br /> sentier des voleurs, le sentier des fraudeurs) Pourroe-vous m'auder à retrouver cette date?  je suis éto,,é de e rien retrouver sur ce crash et voilà pourquoi je fais un rapprochelent avec<br /> celui des Taillettes bien que ce soit deux endroits différents. Merci si vous pouvez m'aider<br />
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