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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 09:13

Martyrologe de la Résistance ardennaise de HUT à LESUR

 

244 –HUT Daniel, né le 24 mai 1923 à Vrigne-aux-Bois (Ardennes), domicilié à Wadelincourt (Ardennes). Fils d’André Hut, mouleur, et de Jeanne Léontine Simonet, sans profession. Ouvrier à la filature du Warcan à Olly (Ardennes), réfractaire au STO, il était en 1944 occupé par son employeur, Pierre Rouy, à la réfection de la gare désaffectée d’Olly avec des camarades dans la même situation (Delphin de Melo Pinto et Pierre Discrit). Les jeunes hommes voulaient rallier un maquis pour participer aux combats de la libération. Ils s’adressèrent au chef du faux maquis installé au bois de la Hatrelle et créé par des miliciens, membres du groupe d’action de la Sipo-SD cantonnée à Sedan (Ardennes), connu dans la région sous la dénomination de « Bande au Bossu ». Ils furent exécutés par les miliciens dans la gare désaffectée d’Olly où ils travaillaient, le 28 août 1944. Son nom est inscrit sur la pierre du mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), ainsi que sur la plaque commémorative apposée à Illy-Olly en mémoire des hommes « lâchement assassinés le 28 août 1944 par les miliciens à la solde de l’ennemi ».

245 – IMBERT Marcel, né le 14 octobre 1907 à Puilly et Charbeaux, domicilié à Paris. Gardien de la paix de la Préfecture de police en poste au commissariat du 20e arrondissement de la rue des Orteaux (poste Charonne). Sergent des FFI, il fut tué le 21 août 1944 lors de l’attaque du poste par des soldats allemands venus libérer des miliciens emprisonnés. Il fut cité à l'ordre de la Nation et fait chevalier de la légion d'Honneur à titre posthume. Il est enterré au cimetière de Pantin. Sur les lieux, une plaque commémorative rappelle son sacrifice.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de l'église de Puilly.

246 - IDRISSA Diana, du Cercle de Niafenké, bureau de recrutement de Kati au Soudan, mobilisé au 2e Régiment de Tirailleurs Sénégalais de Kati, entrainé au camp de Rivesaltes, affecté au 5e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais, 1er Bataillon, 1re Compagnie. Le caporal Diana combattit pour contenir l’avancée allemande lors de son offensive dans les Ardennes, mais son bataillon fut anéanti le 23 mai 1940. Fait prisonnier, Diana fut enfermé au camp de Cuperly (Marne). Avec trois de ses camarades, il s’en évade le 23 août 1944 et rejoint le maquis de Lançon.
Il fut tué par les Allemands dans les bois de Grand’Ham alors qu’il escortait un groupe transportant du matériel provenant d’un parachutage, le 29 août 1944.
Sa dépouille repose à la nécropole nationale de Floing. Il est décoré à titre posthume de la croix de Guerre  avec étoile de vermeil.

247 – ISIDORE René, né le 6 février 1920 à Mainvilliers (Eure-et-Loire
) et exerçait la profession de boulanger à Fontenay-aux-Roses (actuellement Hauts-de-Seine). Réfractaire au STO, réfugié au maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy. « Sylvain » fut arrêté à Mézières le 13 décembre 1943 par la gendarmerie pour un vol de bicyclette. Porteur d’une arme appartenant à un gendarme abattu à Bergnicourt le 27 novembre précédent, il fut remis par les autorités françaises à la Gestapo. Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville, il fut fusillé à Mézières le 7 février 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy.

248 – JACQUAT Anna, née KARPEN le 24 mai 1894 à Gilsdorf (Luxembourg), propriétaire du café-restaurant de « la Petite Vitesse » à Charleville. En 1942, Anna Jacquat faisait partie de la filière d’évasion organisée par Paul Royaux et pourvoyait surtout au ravitaillement des fugitifs, en liaison avec Marcelle Flugesang du Secours National. Arrêtée le 30 octobre 1942 par la Gestapo, Mme Jacquat fut emprisonnée à Charleville jusqu’au 10 novembre 1942, à la prison de Saint-Quentin jusqu’au 19 décembre 1942, puis à Romainville. Elle fut déportée depuis Compiègne le 24 janvier 1943 vers le camp de concentration d’Auschwitz, où elle décéde en février de la même année.

249 – JACQUEMIN Raymond, né le 7 novembre 1910 à Fumay, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

250 – JAMIN René, né le 28 janvier 1908 à Halanzy (Belgique), cheminot domicilié à Lucquy. Mobilisé en 1939, il fut deux fois blessé lors de la défense de Dunkerque en 1940. Rentré à Lucquy, il participa dès la fin de l’année 1942 à de nombreuses activités de résistance : hébergement d’aviateurs alliés, ravitaillement de réfractaires, sabotage de matériel ferroviaire au dépôt SNCF. En juin 1944, recherché par la police allemande, il se réfugia à Maillé (Indre-et-Loire), où il rejoignit un maquis et participa à deux sabotages sur voie ferrée. Il fut exécuté lors du massacre de Maillé par des troupes allemandes (124 tués), le 25 août 1944.
Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et cité à l’ordre de la Division par le Général de Division Préaud. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Lucquy.

251 – JANDER Eugène, né le 24 février 1925 à Differdange (Luxembourg). Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

252 – JANDER Jean-Eugène, né le 26 janvier 1923 à Differdange (Luxembourg). Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

253 – JANKOWSKI Jean, né le 26 juin 1922 à Boguszince (Pologne), domicilié à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

254 – JEANLIN Paul, Maurice, né le 17 novembre 1920 à Givonne, domicilié à Attigny. Tué lors de l’attaque des FFI à Montmarin (Givry-sur-Aisne) le 1er septembre 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Givonne et d’Attigny, ainsi que sur le monument dédié aux résistants tués à Montmarin à Givry-sur-Aisne..

255 – JENDRYKA Mieczolaw, né le 1er octobre 1929 à Kors Kesiska (Pologne), domicilié à Terron-sur-Aisne. Tué en cette commune lors des combats pour la libération, le 1er septembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Terron-sur-Aisne.

256 – JOLLY Albert, né le 7 février 1903 à Viel-Saint-Rémy, boulanger en cette commune. Arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 pour avoir ravitaillé le  maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy. Déporté au départ de Compiègne le 22 janvier 1944 vers le camp de concentration de Buchenwald, il est décédé au camp de concentration de Mauthausen le 28 février 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy.

257 – JOLY André, né le 13 février 1903 à Rozoy-sur-Serre (Aisne), agriculteur en cette commune. FFI, fusillé par les Allemands lors des combats pour la libération de Rozoy le 31 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rozoy-sur-Serre.

258 – JOLY Louis, né le 14 novembre 1896 à Roubaix (Nord), commercant gérant des « Coopérateurs » à Viel Saint Rémy. Arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 pour avoir ravitaillé le  maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy. Il fut déporté au départ de Compiègne le 22 janvier 1944 vers le camp de concentration de Buchenwald. Transféré au camp de concentration de Mauthausen, il fut gazé à Hartheim (Kommando de Mauthausen) le 5 juillet 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Launois-sur-Vence et de Viel-Saint-Rémy.

259 – JONET Marcel, né le 21 octobre 1921 à Monthermé, domicilié à Château-Regnault. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

260 - JONVAL Henri, né le 13 mars 1912 à Saulces-Monclin, domicilié à Ruffey-sur-Seille (Jura). Henri Jonval, dit « Laurent », « Marco », ou « Garcia », chef départemental des maquis du Jura, fut arrêté le 27 janvier 1944 à Lons-le-Saunier. Déporté au départ de Compiègne le 15 juillet 1944 vers le camp de concentration de Neuengamme, il est décédé le 20 avril 1945 en Allemagne, à Sandbostel, dans l’enceinte du Stalag XB transformé en camp sanitaire où la Croix-Rouge avait regroupé les malades de l’épidémie de typhus.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Ruffey-sur-Seille.

261 - JOURDAIN Louis, né le 12 avril 1922 à Rouen, domicilié à Sedan. Fusillé à Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) ?

262 - JURION Henri, né le 14 août 1879 à Launois, boulanger en cette commune. Arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 pour avoir ravitaillé le  maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy. Il fut déporté au départ de Compiègne le 22 mars 1944 vers le camp de concentration de Mauthausen. Décédé à Buchenwald le 29 août 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Launois-sur-Vence et de Viel-Saint-Rémy.

263 - KISS Gabriel, né le 5 juin 1911 en Hongrie, domicilié à Fossé. Membre des FFI, il fut tué lors des combats pour la libération à Buzancy, route de Fossé, le 31 août 1944. Son corps repose à la Nécropole nationale de Floing.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fossé, ainsi que sur la stèle commémorative de Buzancy («Ici fut mortellement blessé Kiss Gabriel F.F.I. Groupe Fossé - la F.N.R.M.P. en Souvenir»).

264 - LABAR Pierre, né le 14 avril 1905 à Saint-Germainmont, entrepreneur en maçonnerie en cette commune. Pierre Labar avait été mobilisé lors de la déclaration de guerre au 174e Régiment de forteresse. Fait prisonnier en juin 1940 puis versé au Stalag 11B, près de Hanovre, il réussit à se faire rapatrier le 25 novembre 1941 après avoir falsifié sa carte d’identité militaire. Il se réfugia alors avec sa famille en zone non-occupée, dans l’Ariège, avant de rentrer au début de 1943 dans les Ardennes, et de reprendre son activité.
Ses contacts quotidiens avec Léon Hourlier, à Saint-Germainmont même, avec Armantine Carlier, Jean Levasseur, et d’autres partisans de Blanzy-la-Salonnaise ne peuvent être étrangers à son engagement dans la lutte clandestine à la fin de l’année 1943.
Au début de 1944, la venue d’un envoyé du comité militaire national des FTP, René Houzé, dit « Achard », puis celle de Pierre Luizard, alias « Capitaine Pascal », bouleversait l’organisation clandestine qui prit une ampleur inattendue     avec le parachutage de « Dame Blanche » le 20 mai 1944, auquel Pierre Labar participa, puis la fondation de la 5e Compagnie F.T.P du Secteur sud des Ardennes sous les ordres de Fernand Deléam.
Son expérience militaire, sa maturité et ses qualités d’organisateur valurent à Pierre Labar d’être nommé sous-lieutenant dans le maquis formé par « Pascal » dans la région de Roizy au moment du débarquement (maquis « volant » qui allait devenir la 2e Compagnie FTP des Ardennes). Chargé avec trois autres jeunes maquisards de saboter une ligne téléphonique à Sault lès Rethel dans la nuit du 8 août, il fut surpris par une patrouille allemande. Après un échange de coups de feu pendant lequel ses complices prirent la fuite, Pierre Labar, grièvement blessé, fut achevé d’une rafale de fusil-mitrailleur par un soldat allemand.
Pierre Labar fut décoré, à titre posthume, de la Croix de guerre avec palme et de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Germainmont.
Une rue de Saint-Germainmont porte son nom, ainsi qu’une rue de Sault lès Rethel.

265 - LACOUR Louis, né le 12 mai 1921 à Fumay, domicilié à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

266 - LADOUCE Victor, Auguste, Octave, né le 9 novembre 1902 à Suzanne, électricien à Bar-les-Buzancy. Arrêté par la police allemande le 14 mai 1944 pour détention illégale d’arme, condamné à la peine de mort par le Tribunal militaire allemand de Charleville, il fut fusillé au fort des Ayvelles le 5 juillet 1944.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse.

267 - LAHAYE André, né le 12 mars 1916 à Charleville, domicilié à Mézières. Réfractaire au STO, il rejoignit le maquis de Malleval (Isère) dont le village abritait en 1944 un camp important organisé militairement par des Chasseurs alpins. Le 29 janvier 1944, les Allemands et la Milice française prirent au piège le camp de Malleval. Vingt-deux maquisards périrent dans le combat. Le village fut incendié, huit habitants furent jetés dans le brasier d’une grange. Sept autres furent déportés. André Lahaye y fut exécuté. Son corps repose à la Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Mézières, ainsi que sur celui de Malleval-en-Vercors.

268 - LAHAYE René, né le 4 novembre 1914 à Charleville, domicilié à Mézières. Réfractaire au STO, il rejoignit le maquis de Malleval (Isère), et dont le village abritait en 1944 un camp important organisé militairement par des Chasseurs alpins. Le 29 janvier 1944, les Allemands et la Milice française prirent au piège le camp de Malleval. Vingt-deux maquisards périrent dans le combat. Le village fut incendié, huit habitants furent jetés dans le brasier d’une grange. Sept autres furent déportés. André Lahaye y fut exécuté. Son corps repose à la Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Mézières, ainsi que sur celui de Malleval-en-Vercors.

269 - LALLEMANT Alexandre, Honoré, né le 30 décembre 1898 à Floing, agent des PTT à Loisy-sur-Marne (Marne). Chef de groupe dans le maquis « Bonnard », il fut fait prisonnier lors de l’attaque du viaduc de Blacy et fusillé le même jour à Vitry-le-François (Marne), le 28 août 1944.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de la direction départementale de la Poste à Châlons-en-Champagne.

270 – LALLEMENT Jean, né le 10 septembre 1920 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

271 - LAMBERT Charles, né le 14 octobre 1900 à Reims, commerçant à Attigny. Arrêté le 6 avril 1944 par la Gestapo pour hébergement d’aviateurs alliés, dans le cadre de l’affaire dite « des parachutistes alliés ». Déporté au départ de Compiègne le 2 juillet 1944 vers le camp de concentration de Dachau, il est décédé au camp de Léonberg (Kommando du camp de Natzweiler) le 2 février 1945.

272 - LAMBERT Émile, né le 28 février 1886 à Rocroi, mari de DURBECQ Marguerite, loueur de voitures à Charleville. Arrêté par la Gestapo le 31 mars 1944 dans le cadre de « l’affaire des parachutistes alliés». Déporté au départ de Compiègne le 2 juillet 1944 vers le camp de concentration de Dachau, il y est décédé le 27 décembre 1944.

273 – LAMBERT Joséphine, née REY le 13 janvier 1891 à Gégonzac (Lot), domiciliée à Linay. Mère de Robert Lambert. Arrêtée le 4 janvier 1944 en représailles de l’action de son fils. Déportée au départ de Compiègne le 31 janvier 1944 vers le camp de concentration de Ravensbrück, elle y est décédée le 14 janvier 1945.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Linay.

274 - LAMBERT Marguerite, Léa, née DURBECQ le 9 avril 1892 à Rocroi, cuisinière au Secours National, domiciliée à Charleville. En 1942, Anna Jacquat faisait partie de la filière d’évasion organisée par Paul Royaux et pourvoyait surtout au ravitaillement des fugitifs, en liaison avec Marcelle Flugesang du Secours National. Arrêtée le 31 octobre 1942, elle fut déportée au départ de Compiègne le 24 janvier 1943 vers le camp de concentration d’Auschwitz, elle y est décédée le 12 mars 1943.

275 – LAMBERT Pierre, né le 17 juin 1922 à Rethel. Membre des FFI, il surveillait avec son camarade Pierre Gribouva les mouvements des troupes allemandes au lieu-dit «  le Premier Chaîneau » à Charleville ; découvert, il fut exécuté d’une rafale de mitraillette en ce lieu le 1er septembre 1944.

276 - LAMBERT Robert, né le 15 juin 1926 à Linay, domicilié en cette commune. Ouvrier aux forges de Blagny, réfractaire au STO, il fut membre du service de renseignements du maquis franco-belge du Banel (Commune de Matton-et-Clemency). Il fut envoyé en mission à Vireux avec son camarade Maurice Rzepecki après avoir commis un attentat contre le chef de culture allemand de Mairy. Mais les deux jeunes hommes étaient attendus à la gare de Vireux par la Feldgendarmerie, le 6 janvier 1944, et après un échange de coups de feu Robert Lambert fut grièvement blessé puis exécuté sur place (selon certaines sources, il aurait été emmené par les Allemands et serait décédé à l’hôpital de Reims).
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Linay.
Son nom et celui de Maurice Rzepecki figurent sur une plaque commémorative en gare de Vireux-Molhain.

277 – LAMBERT Roland, Gabriel, né le 19 juillet 1924 à Montcy-Saint-Pierre, domicilié en cette commune. Membre des FFI arrêté par les Allemands avec Robert Dehaibe, Pierre Chardin et André Marchand dans la nuit du 9 au 10 juin, au retour d'un parachutage, sur la route de Monthermé à Charleville. Il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville et fusillé le 1er juillet 1944 au fort des Ayvelles.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Montcy-Saint-Pierre, ainsi que sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse.
Une rue de Charleville-Mézières porte son nom.

278 – LAMY Hildebert, né le 28 juin 1905 à Bay, ouvrier agricole à Houdilcourt. C’est après avoir purgé une première peine de six mois de prison à Rethel qu’Hildebert Lamy fut arrêté. Un ancien codétenu, sans doute pour atténuer sa sanction, déclara aux autorités allemandes avoir recueilli les confidences de Lamy, qui lui aurait fait part de la détention d’un fusil et lui aurait dit « qu’au moment voulu il s’en serait servi pour tirer dans le dos des boches. »
La perquisition effectuée à son domicile à Houdilcourt par les autorités allemandes leur permit de trouver une arme de guerre cachée dans une cheminée. Il fut donc arrêté par la police allemande pour possession d’arme de guerre le 25 avril 1942. Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand siégeant à Rethel le 1er mai, il fut fusillé sur le plateau de Berthaucourt à Mézières le 10 mai 1942. Il n’appartenait à aucun groupement de résistance et, d’après l’enquête de police et les déclarations de son épouse, il n’est pas sûr que l’arme lui eût appartenu.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Blanchefosse-et-Bay.

279 – LANEZ André, né le 12 mars 1922 à Laon, gendarme à Hautes-Rivières. Il rejoignit le maquis des Ardennes, où il fut tué au combat à Hautes-Rivières, lors de l’attaque allemande du 24 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

280 – LANGUET Bernard, Léon, Maurice, né le 24 février 1915 à Feuges (Aube). Il rejoignit le maquis des Ardennes, où il fut tué au combat lors de l’attaque allemande du 24 août 1944 à Hautes-Rivières. La médaille militaire avec palmes lui fut attribuée à titre posthume par décision du Commandement des FFI n° 139 le 29 septembre 1944.
Son nom n’est pas inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

281 – LASALLE Maurice, né le 4 novembre 1920 à Nouvion-sur-Meuse, domicilié en cette commune. Arrêté probablement par la police française en septembre 1942 à Nouvion-sur-Meuse, après avoir participé à une grande distribution de tracts et au collage d'affiches appelant la population à commémorer le 150e anniversaire de la victoire de Valmy par une manifestation sur la place Ducale à Charleville. Appartenant aux Jeunesses communistes de Nouvion, il fut jugé par la cour spéciale de Nancy et fut condamné à deux années de réclusion. Saisi par les Allemands comme otage, il fut déporté au départ de Compiègne vers le camp de concentration de Buchenwald le 12 mai 1944. Décédé à Ellrich (Kommando de Dora) en décembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouvion-sur-Meuse.

282 – LAURENT Helmut, né le 17 août 1918 à Saint-Avold (Moselle), domicilié à Braux. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

283 – LEBRUN Jules, Alexandre, né le 11 janvier 1922 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

284 – LECOMTE Maurice, né le 17 janvier 1920 à Neuflize, domicilié à Chelles (Seine-et-Marne). Militant communiste, il quitta le département des Ardennes après que ses deux frères aient été arrêtés le 14 mai 1941 par la Brigade de Police Judiciaire de Reims pour avoir apposé des tracts de propagande communiste sur les murs de Tagnon. Réfugié à Chelles (Seine-et-Marne), il rejoignit le maquis FTP de Saint-Mammès, Compagnie « Jeunesse héroïque », où il se distingua et qu’il dirigea (déraillements ferroviaires et attaques de convois allemands).  Nommé commissaire aux effectifs de l’état-major FTP de la région 14 en janvier 1944, il fut arrêté à la suite d’un attentat mené contre un policier collaborateur. Interné à Paris ( ?) le 12 février 1944, condamné à la peine de mort par un tribunal militaire allemand, il fut fusillé à la prison de Melun (Seine-et-Marne) le 2 juin 1944. Maurice Lecomte fut fait Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, il est titulaire de la Croix de Guerre avec palme, médaillé de la Résistance Française.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Neuflize.

285 – LEFEBVRE Gilbert, Adolphe, né le 12 avril 1924 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

286 – LEJEUNE Alfred, né le 9 novembre 1877 à Illy (Ardennes), maire de cette commune. En 1944, il avait été mis en confiance par les miliciens membres d’un groupe d’action de la Sipo-SD ayant créé un faux maquis connu sous la dénomination de « Bande au Bossu » et commandé par le français Pierre-Mary Paoli. Croyant avoir à faire avec de vrais patriotes, il s’était dévoué, avec l’industriel Pierre Rouy, pour leur procurer l’aide dont ils avaient besoin. Au moment de leur départ, l’un des miliciens abattit Alfred Lejeune d’une balle dans la tête, le 28 août 1944 à Illy, devant  la filature du Warcan,

Son nom est inscrit sur la pierre du mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), ainsi que sur la plaque commémorative apposée à Illy-Olly en mémoire des hommes « lâchement assassinés le 28 août 1944 par les miliciens à la solde de l’ennemi ».


287 – LEJEUNE André, né le 21 février 1924 à Schaebeck (Belgique). Il venait d’entamer des études à Louvain (Belgique) lorsque la guerre éclata. Avec d'autres jeunes, il partit en France pour fuir l'ennemi, puis rentra chez ses parents à La Hauteur Saint-Jean, écart de Chassepierre (Belgique), où il fut engagé au ravitaillement de la commune. Il profita de sa position pour fournir de fausses cartes d'identité et des bons de ravitaillement à son père Maurice. Ce dernier, gestionnaire forestier au domaine du Banel (commune de Matton-et-Clemency, France), aidait les illégaux à franchir la frontière française. L'emplacement de sa demeure, isolée en bordure de la route Florenville-Barrière de Chassepierre était un endroit idéal pour les fuyards. Mais ils furent dénoncés et ils durent changer de domicile. Les parents Lejeune occupèrent un logement au domaine du Banel où André vint les rejoindre le 17 juin 1944. Malheureusement, le lendemain, les bois du Banel étaient cernés. Les Allemands cherchaient le maquis dirigé par Adelin Husson. André Lejeune chercha à percer les barrages allemands mais il fut arrêté et attaché à un arbre. Puis un sous-officier le délia et lui somma de courir. André Lejeune fut alors abattu de plusieurs rafales de mitraillettes.

Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).


288 – LEJEUNE Julien, né le 19 octobre 1888 à Reims, domicilié à Savigny-sur-Aisne. Tué à Senuc lors des combats pour la libération le 2 septembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Savigny-sur-Aisne.

289 – LEMASSON Auguste, Gustave, Paulin, né le 12 juillet 1919 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

290 – LEMERCIER Gabriel, Henri, Julien, né le 6 avril 1923 à Loos (Pas-de-Calais), domicilié à Loos-lez-Lille (Nord), ouvrier à Signy-l’Abbaye. Membre de la « Trentaine du Zèbre », groupe de combat FFI du secteur de Signy-l’Abbaye, il participait avec son unité à la libération de Charleville, le 3 septembre 1944, lorsqu’il fut grièvement blessé par des éclats d’obus tirés par les Allemands depuis les hauteurs du plateau de Berthaucourt. Il est décédé à l’hôpital, où il avait été transporté, le jour-même.
 

291 – LEMOINE Marius, né le 17 février 1906 à Voncq, jardinier à Floing. Le 11 avril 1943, un Dornier do17 de la chasse de nuit de la base de Belval  s’écrase en plein champs à Floing. Marius Lemoine, arrivé tôt sur les lieux du crash, récupère un pistolet parmi les débris éparpillés. Il est arrêté le même jour par la police allemande et inculpé de « vol et de détention d’un pistolet au préjudice des autorités allemandes » (rapport de la police française). Déporté au départ de Paris, gare de l’Est, le 27 mai 1943 vers le SS-Sonderlager Hinzert, soumis au décret Keitel « Nacht und Nebel », il est décédé au camp de concentration de Gross-Rosen le 10 novembre 1944. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Voncq.


292 – LEPAGE Gérard, né le 27 février 1926 à Sedan, domicilié en cette commune. Tué à Terron- sur-Aisne lors des combats pour la libération le 1er septembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Terron-sur-Aisne.

293 – LEPINE Gaston, Léon, né le 21 décembre 1923 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

294 – LEROY Albert, 23 ans, maquisard belge de la 3e section du maquis dit de « la Semois » installé au bois Bellin à Houdrémont (Belgique). Il fut capturé le 23 août 1944 par les Allemands lors de l’attaque du camp du Vautour à Houdrémont. Le lendemain, il fut contraint de guider les Allemands vers le camp du maquis Prisme alors cantonné au lieu-dit « Le pâquis du bois de l’église » à Hautes-Rivières. Il fut exécuté en ce lieu lors du retrait des troupes allemandes.

Son souvenir mortuaire porte ces mots : « Soldat d’élite, aimé de tous ses frères d’armes, Albert tomba foudroyé par l’ennemi, au moment où il se refusait à dénoncer l’emplacement d’un camp allié. » Son nom est inscrit sur la stèle de Houdrémont (Belgique) et dans la chapelle du Flachis près de Conrad (Belgique).

295 – LEROY Philippe
 

296 – LEROY Serge, Jean, né le 4 avril 1922 à Paris, domicilié à Seuil. Son enfance s’est déroulée à Seuil où ses parents tenaient une épicerie-bar. Après l’obtention de son baccalauréat il poursuit ses études à Paris, où il est inscrit en 1940-1941 à la faculté des Lettres à la Sorbonne. Le 11 novembre 1940, il participe à la manifestation patriotique des étudiants Place de l’Étoile. Il est blessé lors de la répression qui s’ensuit. En 1942, il épouse une jeune fille de Seuil, le couple s’installe à Paris. Réfractaire au STO, il se dote de faux papiers et poursuit ses études. Durant l’été de 1944, il est rentré à Seuil en attente de la libération et lorsque le 30 août les Allemands, en repli devant l’avance des troupes américaines, incendient le pont de bois qui permet le franchissement de l’Aisne, Serge Leroy se porte volontaire pour aller l’éteindre. Il fut surpris par les Allemands dans la rivière luttant contre l’incendie. Les soldats ouvrirent le feu au moment où il sortait de l’eau.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Seuil.


297 – LESIEUR Paul, Octave, né le 30 juin 1920 à Amagne, domicilié à Chaumuzy (Marne). Chef de trentaine dans le groupement FFI « Bourlon » de Reims, il fut arrêté par la Gestapo le 15 août 1944. Incarcéré à la prison de Châlons-sur-Marne, il fut déporté au départ de cette ville vers le camp de concentration de Natzweiler le 19 août 1944. Transféré ensuite aux camps de concentration de Dachau et de Buchenwald, il est décédé au camp de Léonberg (Kommando de Natzweiler) le 11 mars 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Amagne.

298 – LESUR René, né le 24 août 1920 à Rozoy-sur-Serre (Aisne). Appartenant au groupe d’Émile Fontaine (chef de secteur de Rumigny/Signy-l’Abbaye). Dénoncé  par un traître à la solde de la Gestapo, il fut arrêté le 5 mai 1944  à Dohis. Déporté au départ de Compiègne le 4 juin 1944 vers le camp de concentration de Neuengamme. Après transfert au camp de Sachsenhausen, il est décédé au camp de concentration de Mauthausen le 23 février 1945.
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 21:11
Martyrologe de la Résistance ardennaise de LEVA à MARBACQUE
 
  299 – LEVA Roger, né le 22 janvier 1919 à Paris, marchand de charbon à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

300 –LILÈS Luc, né le 9 avril 1929 à Saint-Menges (Ardennes), domicilié à Illy (Ardennes). En 1944, ouvrier à la filature du Warcan à Olly (Ardennes) dirigée par Pierre Rouy, Luc Lilès, accompagné de trois camarades (Roland Saxe, Bernard Stringer et Marceau Hermant) comme lui réfractaires au STO, voulait rallier un maquis pour participer aux combats de la libération. Il s’adressa au chef du faux maquis créé par des miliciens, membres du groupe d’action de la Sipo-SD cantonné à Sedan (Ardennes), connu dans la région sous la dénomination de « Bande au Bossu ». Les miliciens accueillirent leurs recrues et les exécutèrent dans le bois de la Hatrelle, à Illy, le 28 août 1944.

Son nom est inscrit sur la pierre du mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), ainsi que sur la plaque commémorative apposée à Illy-Olly en mémoire des hommes « lâchement assassinés le 28 août 1944 par les miliciens à la solde de l’ennemi ».


301 - LOISEAU Jean, né le 31 octobre 1920 à Revin, bûcheron en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

302 – LOIZON Maurice, Auguste, né le 7 avril 1913 à Terron-sur-Aisne, cultivateur en cette commune. Il fut exécuté avec quatre autres personnes du village par une colonne SS lors  des combats pour la libération, le 1er septembre 1944 à Terron-sur-Aisne.

303 – LORETTE Jean, né le 6 novembre 1924 à Exermont, domicilié à Fléville. Fusillé lors des combats pour la libération, à Fléville le 31 août 1944. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fléville.
Son nom est inscrit sur le monument du Calvaire des fusillés du bois de la Forge, situé à l’écart de la route départemental 6, entre Senuc et Montcheutin.

304 – LOTH Noël, Marcel, né le 9 octobre 1926 à Rocroi, domicilié à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rocroi, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

305 – LOUGE Dominique, né le 1er janvier 1900 à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), gendarme à Machault. Appartenant au maquis « Violette » du secteur de Rethel, il fut abattu par un Allemand lors d’une patrouille à La Neuville-en-Tourne-à-Fuy le 30 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Machault.
Une stèle a été érigée en sa mémoire sur le lieu où fut tué le gendarme Louge (qui comporte d’ailleurs une erreur en plaçant la date du décès au 28 août).

306 – LOUIS Maurice, né le 12 juillet 1895 à Château-Regnault, ouvrier meunier et ancien maire communiste de cette commune (1938-1940). Issu d’une famille d’ouvriers, Maurice Louis perd très tôt son père. Sa mère fait vivre la famille en travaillant dans une boulonnerie de Bogny, « la Grosse Boutique ». Après l’obtention de son certificat d’études primaires, Maurice Louis devient ouvrier tourneur dans la même usine, et se marie en janvier 1914. Très tôt engagé dans l’action ouvrière, il devient secrétaire du syndicat CGTU des Métaux et initie la grève qui éclate à « la Grosse Boutique » en février 1926. Le mouvement de revendication s’étend rapidement aux boulonneries des communes voisines, mobilisant 1500 ouvriers pendant neuf mois, trouvant un écho largement amplifié par le journal L’Humanité. Menant des meetings où viennent le soutenir des dirigeants nationaux du syndicalisme mais aussi du Parti communiste (dont Jacques Doriot), Maurice Louis est licencié après la reprise du travail. Ouvrier aux Moulins coopératifs de Château-Regnault, poursuivant le combat syndical, Maurice Louis adhère au Parti communiste et est nommé en 1932 secrétaire-trésorier de la cellule de Château-Regnault. En mars 1938, il est élu maire de la commune, y exerçant son mandat jusqu’à sa révocation par le gouvernement en janvier 1940. Mobilisé en septembre 1939, il rentre à son domicile après la signature de l’armistice. Il est arrêté le 20 mai 1942 par des gendarmes français, gardé pendant une semaine dans les locaux du commissariat de Mézières, il est ensuite transféré à la prison de Rethel avant d’être jugé par la cour spéciale de Nancy. Relevé des charges qui pèsent sur lui, acquitté, il est néanmoins saisi par les Allemands qui l’internent au camp de Compiègne Royallieu avant de le déporter au camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienbourg par le transport du 24 janvier 1943. Il y est décédé le 25 mars suivant
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse. Une rue de Bogny-sur-Meuse porte son nom.

307 – LOUIS Serge, né le 26 décembre 1922 à Vrigne-aux-Bois, ouvrier agricole à Vivier-au-Court. Date et motif de l’arrestation inconnus. Déporté. Décédé en Allemagne, à Fisback, le 25 mars 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vivier-au-Court.

308 – LOUPPE André, Henri, Raymond, né le 19 janvier 1924 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

309 – LOUVIOT Raymond, né le 10 juin 1925 à Haybes, tourneur en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

310 – LOZET André, Paul, né le 10 juillet 1924 à Sedan, domicilié en cette commune. Soldat de 2e classe de la 2e compagnie de combat du 501e Régiment de chars de combat de la division Leclerc, il fut mortellement blessé le 25 août 1944 à la hauteur du 73, boulevard Saint-Michel lors de l'attaque du Palais du Sénat dans les jardins du Luxembourg, et décédé le lendemain à l'hôpital du Val-de-Grâce. Il fut cité à l'ordre de la Brigade : « Pilote de char volontaire pour effectuer une reconnaissance à pied, a été tué par une rafale de mitrailleuse ». Une plaque commémorative à été posée sur le boulevard Saint-Michel à Paris, son nom est inscrit aussi sur le monument commémoratif place du 25 août 1944 à Paris.

311 – LUANS Roger, né le 14 juillet 1922 à Maison-Alfort, boucher à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

312 – LUCAS Daniel, Albert, né le 1er janvier 1923 à Donchery, gendarme domicilié à Flixecourt (Somme). Tué en cette commune lors des combats pour la libération, le 1er septembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Flixecourt, ainsi que sur la plaque commémorative de l’ancienne gendarmerie de Flixecourt.

313 – MAHAUT Gabriel, né le 15 février 1911 à Revin, chauffeur domicilié à Mohon. Arrêté le 26 novembre 1943 pour un motif inconnu. Déporté au départ de Paris, gare de l’Est, le 25 février 1944, vers le camp de concentration de Natzweiler. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Décédé au camp de concentration de Dachau le 17 novembre 1944.

314 – MAISONNEUVE Lucien, né le 27 février 1908 à Nantes, domicilié à Amagne,  manœuvre à la SNCF. Membre de l’équipe Plan vert, arrêté avec trois de ses camarades par la Feldgendarmerie de Rethel, après plusieurs sabotages sur voie ferrée, le 24 juin 1944. Condamné à mort par le tribunal militaire de Charleville, il fut fusillé au Fort des Ayvelles le 26 juin.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Lucquy, sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse, sur celles des agents de la SNCF tués par faits de guerre 1939-1945 en gares d’Amagne-Lucquy et de Reims (Marne).

315 – MAIZIAIRES Paul, né le 3 septembre 1916 à Paris, domicilié à Mézières. Résistant, membre du maquis de Mailhan, où le 7 juillet 1944 une centaine de maquisards furent attaqués par un millier de soldats allemands. Soixante-seize y furent tués ou fusillés, dont Paul Maizières. Les membres du groupe de résistance sont inhumés sur le lieu même où se tenait leur camp.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Mézières et de l’Isle-en-Dodon, ainsi que sur la plaque du cimetière du maquis de Meilhan.

316 - MAIZIAIRES Raphaël, né le 18 juin 1920 à Mézières, domicilié en cette commune. Résistant, membre du maquis de Mailhan, où le 7 juillet 1944 une centaine de maquisards furent attaqués par un millier de soldats allemands. Soixante-seize y furent tués ou fusillés, dont Paul Maizières. Les membres du groupe de résistance sont inhumés sur le lieu même où se tenait leur camp.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Mézières et de l’Isle-en-Dodon, ainsi que sur la plaque du cimetière du maquis de Meilhan.

317 – MAKUWCZINSKI Eugène, né le 30 décembre 1927 à Vrigne-aux-Bois, domicilié à Charnois. Tué au combat en cette commune lors de la libération de Givet, le 5 septembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rancennes.

318 – MAKUWCZINSKI Stanislas, né le 2 avril 1924 à Dasnine (Allemagne), domicilié à Rancennes, frère du précédent. Arrêté, avec ses parents, Joseph et Hélène (tous deux déportés en février 1943 et libérés au camp de concentration de Ravensbrück en avril 1945), le 29 octobre 1942 par la Feldgendarmerie de Givet, après dénonciation, pour avoir hébergé un prisonnier soviétique évadé. Déporté à une date inconnue. Décédé  au camp de concentration de Mauthausen le 31 mars 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rancennes.

319 – MALAISE Armand, né le 19 novembre 1898 à Landrichamps, instituteur domicilié à Nouvion-sur-Meuse. Issue d’une famille d’ouvriers, Armand Malaise entra à l’école normale d’instituteurs de Charleville en 1904 et occupa son premier poste à Revin. En 1914 il fut mobilisé au 148e Régiment d’infanterie de Givet et il participa aux combats de Dinant et de Charleroi.
Après la guerre, il reprit son métier et obtint un poste à Charleville en 1925. Très engagé dans la vie politique de son époque, animé d’idéaux socialistes, franc-maçon, il devint conseiller départemental. Ami de Pierre Viénot, familier de ses secrétaires Fernand Vallaud et Juliette Régnier, Armand Malaise fut par ailleurs engagé dans la vie syndicale comme secrétaire de la section ardennaise du Syndicat National des Instituteurs.
En 1940, l’attaque allemande sur la Meuse et l’exode conduisit la famille Malaise sur les routes de la Vendée, où elle s’établit à Jard-sur-Mer. Quand il rentra dans les ardennes, il fut révoqué de l’enseignement à cause de son engagement politique et philosophique.
À la fin de 1942, ou au début de 1943, il rejoignit ses amis Maurice Robert et Jean-Louis Valentin au sein du mouvement Libération-Nord. Comme lui, les deux hommes étaient des rescapés de la vague d’arrestations qui avait frappé leur groupement de résistance appelé « Armée des volontaires ». Opposé au régime de Vichy, Malaise, devenu « Amédée »,  lutta contre la politique scolaire du gouvernement et en juillet 1943 il reconstitua dans la clandestinité une section ardennaise du Syndicat National des Instituteurs. Avec Maurice Robert, il organisa le mouvement Libération-Nord dans le département, notamment dans la vallée de la Meuse, et négocia en juin 1943 avec André Point la fusion des mouvements dans le cadre de « l’Armée secrète ».
Armand Malaise est décédé le 4 janvier 1944 d’un arrêt cardiaque à Lonny, alors qu’il se rendait en mission auprès de son ami Georges Peuble, chef du secteur de Rocroi.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouvion-sur-Meuse. Il est inscrit sur le monument aux instituteurs ardennais morts pour la France, à Charleville-Mézières.

320 – MALLET Pierre, né le 27 juillet 1924 à Vrigne-aux-Bois, domicilié en cette commune. Elève au collège de Nassau, à Sedan, où se constitua fin 1941 un groupe de résistance qui s’employa à la confection et à la distribution de tracts gaullistes, à la récupération d’armes, aux sabotages. Le groupe fut disloqué en octobre 1943. Pierre Mallet, qui avait quitté la région, intégra un maquis et fut tué à Clamecy (Nièvre) le 21 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vrigne-aux-Bois.

321 – MANOEL Fernand

322 – MANON Louis, Gaston, né le 2 mai 1891 à Haybes, hôtelier en cette commune. Issu d’une famille modeste d’ouvriers ardoisiers, il est le dernier de neufs enfants. À onze ans, Louis Manon descend dans les fosses de l’ardoisière pour un salaire de misère. En 1914, il achève ses trois ans de service militaire au 148e R.I. de Givet quand la guerre éclate. Après avoir combattu sur le front de Salonique, il est après la victoire démobilisé. Rentré à Haybes, il épouse une veuve de guerre et grâce à un modeste héritage, il achète « l’Hôtel moderne ». Ouvrier ardoisier le jour, il aide le soir son épouse dans la gestion de l’établissement. En 1936 les Manon quittent Haybes pour Fumay où ils reprennent l’Hôtel du Château, qui fait restaurant, et où Louis, musicien, anime des soirées dansantes les jours de fête et les dimanches. En 1939, l’armée l’appelle de nouveau, il est mobilisé. Il met les siens à l’abri à Gardanne, dans le midi, où il les rejoint en 1940 après avoir été démobilisé. La famille Manon y reste jusqu’en 1943, Louis obtenant un emploi au fond de la mine de charbon. De retour à Fumay, c’est un hôtel pillé de fond en comble que les Manon retrouvent, mais après quelques semaines de travaux, l’établissement rouvre ses portes.
Contacté par le chef local de la Résistance Gabriel Sacrez, Louis Manon héberge clandestinement des prisonniers évadés, des aviateurs alliés, des résistants recherchés par la police allemande…
Au début du mois de mars 1944, un contact lui amène huit jeunes gens, des réfractaires désireux de former un maquis. L’un d’eux, « Max », est un traître. Quelques jours plus tard, le 14 mars, Max se rend à la poste du bourg. Il téléphone à la police allemande et la Feldgendarmerie intervient à l’Hôtel du Château. Trois jeunes gens parviennent à s’enfuir, pour les autres c’est la prison de Charleville (deux d’entre eux, Alexandre et Auguste Salmeron seront jugés et fusillés sur le plateau de Berthaucourt).
Louis Manon est arrêté et, tard dans la soirée, incarcéré à la prison de Charleville. Il est exécuté au Bois de la Rosière, à Tournes, le 29 août 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Fumay et de Haybes, ainsi que sur la stèle de la Résistance de Haybes, et sur le monument aux fusillés du Bois de la Rosière à Tournes.

323 – MARBACQUE Marcel, né le 5 août 1922, domicilié à Fumay. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.
 
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 21:10

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Martyrologe de la Résistance ardennaise de MARCHAND à MENESSON

 


324 – MARCHAND André, né le 29 septembre 1898 à Reims, expert-comptable à Charleville. Chef de secteur FFI de Charleville, il fut arrêté avec Robert Dehaibe, Pierre Chardin et Roland Lambert dans la nuit du 9 au 10 juin, au retour d'un parachutage, sur la route de Monthermé à Charleville. Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville, il fut fusillé le 1er juillet 1944 au fort des Ayvelles.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse, sur le Mémorial du Grand Orient de France, 16 rue Cadet à Paris (« Á la mémoire des Frères Maçons fusillés, déportés, morts au combat, victimes des nazis et de leurs alliés ». André Marchand était membre de La Fraternité Georges Corneau  de Charleville).
Une rue de Charleville-Mézières porte son nom.

325 - MARCHAND Arthur, Léon, né le 1er avril 1923 à Jumet (Belgique), ouvrier à Givet. Réfractaire au STO, membre des FFI de Givet, Arthur Marchand fut arrêté avec deux de ses camarades, Raymond Martin et René Rivir, par la Feldgendarmerie de Givet sur la route de Vireux à Hargnies le 6 juillet 1944, alors qu’ils rejoignaient le maquis Prisme de la mission interalliée « Citronelle » cantonné dans les bois d’Hargnies (maquis dit « des Ardennes »).
Arthur Marchand tenta la fuite et s’engagea dans la forêt. Mais rattrapé par ses poursuivants il fut abattu et son corps laissé sur place. Il ne fut retrouvé que le 29 août 1944 sur le territoire de la commune d’Hargnies.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Givet.

326 – MARIELLE Pol, né le 12 décembre 1903 à Brest, domicilié à Sedan. Agent d’assurances, Pol Marielle était aussi le correspondant local du quotidien Le Nord-Est, dont le bandeau : « organe Champenois de la France Nouvelle » laissait deviner ses allégeances. Il fut arrêté par les Allemands escortés d’un gendarme français le 4 mars 1943, le lendemain de la grande manifestation communiste contre le départ de requis au STO en gare de Sedan. Pol Marielle n’était pas communiste, et il n’était pas même à la gare de Sedan le jour des événements. Il fut donc probablement dénoncé par un voisin jaloux ou un concurrent envieux (« J’apprends que je suis prévenu ainsi que mes compagnons d’activité communiste, cette révélation me montre combien l’opinion française se montre en certains cas avide de méchanceté, de bassesse, en ajoutant son esprit de jalousie et de dénonciation » écrira-t-il dans le cahier qu’il tint en prison)…
Incarcéré à la prison de Rethel jusqu’au 23 mars, il fut transféré avec ses compagnons à la maison d’arrêt de Saint-Quentin où il resta jusqu’au 17 avril avant d’être interné au Frontstalag 122 de Compiègne.
Avec l’ensemble des détenus retenus responsables de la manifestation de Sedan, il fut déporté depuis Compiègne le 28 avril vers le camp de concentration de Sachsenhausen où il est décédé le 30 mars 1945.

327 – MARTIGNY André, René, né le 23 juin 1916 à Chauny (Aisne), domicilié à Floing (Ardennes). Fils d’André Martigny, mécanicien, et de Madeleine Wattinne, André Martigny s’était marié le 4 février 1939 à Sedan (Ardennes) avec Aimée Louise Cordier. Résistant du groupe FFI de Floing (Ardennes). Il fut exécuté le 29 août 1944 à Floing par les membres d’un groupe d’action de la Sipo-SD connu sous la dénomination de « Bande au Bossu »  et commandé par le français Pierre-Mary Paoli. Il fut martyrisé avant d’être abattu par ses tortionnaires.

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de la grotte de Gaulier (« À cette place dans la matinée du 29 août 1944, les miliciens doriotistes ont lâchement torturé et assassiné les patriotes et membres de la Résistance »), ainsi que sur le mur du mémorial de la Résistance de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).


328 – MARTIN Georges, né le 29 juin 1914 à Thilay, ouvrier à Fumay. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

329 - MARTIN Henri, René, né le 16 mars 1925 à Reims, domicilié à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

330 – MARTIN Jean, né le 18 octobre 1920 à Fumay, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

331 – MARTIN Raymond, Julien, Arthur, né le 7 septembre 1924 à Fromelennes, domicilié en cette commune. Réfractaire au STO, membre des FFI de Givet, René Rivir fut arrêté avec deux de ses camarades, Raymond Martin et Arthur Marchand, par la Feldgendarmerie de Givet sur la route de Vireux à Hargnies le 6 juillet 1944, alors qu’ils rejoignaient le maquis Prisme de la mission interalliée « Citronelle » cantonné dans les bois d’Hargnies (maquis dit « des Ardennes »). Il fut incarcéré à la prison de Charleville.
Selon le Colonel Laboureur, délégué régional du service de Recherche des Crimes de Guerre Ennemis, Raymond Martin et René Rivir furent « condamnés à mort et exécutés le 14 juillet 1944 au plateau de Berthaucourt » (courrier au Commandant de la brigade de gendarmerie de Givet, du 5 avril 1945. Le colonel Laboureur ajoute : « Je vous transmets cette information à toutes fins que vous jugerez utiles pour prévenir les familles, car il ressort des déclarations que vous avez recueillies sur cette affaire que les parents semblent être dans l’ignorance absolue du lieu de sépulture. ») 
Le jugement déclaratif de décès, prononcé le 20 mai 1947 par le tribunal de Rocroi, précise que Raymond Martin fut « après une courte incarcération […] exécuté à une date indéterminée et vraisemblablement à Charleville et […] sa mère fut avisée de son décès le 14 juillet 1944 par le Colonel commandant la subdivision de Laon. »
Conformément à cette décision, l’extrait du registre des actes de décès de la mairie de Fromelennes considère donc que Raymond Martin est décédé à Charleville, fusillé par les Allemands, « courant juillet 1944 ».
Comme celui de son camarade René Rivir, son corps n’a jamais été retrouvé.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fromelennes ainsi que sur la stèle apposée dans le cimetière de Fromelennes « À la mémoire des FFI torturés et fusillés par les Nazis le 6.07.44 ».

332 – MASIER Alphonse, né le 23 juillet 1920 à Beveren-Waes (Belgique), dessinateur industriel à Sedan. Démobilisé de l’armée d’Armistice dans laquelle il s’était engagé en janvier 1941, il arriva à Sedan au début de l’année 1942 avec son ami Jacques Rousseau qui le fit embaucher comme dessinateur industriel dans l’entreprise de son père pour couvrir ses activités de résistant. Mis en contact avec Ernest Cardot, chef de secteur de la région de Sedan, il fut arrêté par les autorités allemandes le 8 juin 1943, après la mort de ce dernier. Ernest Cardot avait, dès février 1943, installé un maquis dans les bois d’Autrecourt, où les hommes, sous couvert de travaux forestiers, récupéraient des armes sur les champs de bataille de 1940 et les remettaient en état… L’enquête mit en évidence le rôle d’Alphonse Masier dans la formation du maquis. Masier, pour sauver ses camarades, assuma seul toute la responsabilité des faits qui leur étaient reprochés et déclara « être Français et catholique, et prêt à donner sa vie pour ses idées si cela est nécessaire. » Le colonel allemand qui présidait le tribunal déclara à l’issue de l’audience : « Vous êtes un héros (« Sie sind ein Held »), j’aimerais avoir un fils comme vous ».
Alphonse Masier fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville le 31 août1943, et fusillé le 23 septembre, à 7 h 30, sur le plateau de Berthaucourt à Mézières.
Son corps repose à la nécropole nationale de Floing, et son nom figure sur le monument aux morts de Lussac-les-Châteaux (Vienne).

333 - MASSE André, né le 26 février 1911 à Iviers (Aisne), domicilié à Besmont-sur-Aisne (Aisne). Membre des FFI, tué le 1er septembre 1944 à Leuze (Aisne), au cours d’un engagement contre des troupes allemandes.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Besmont.

334 – MASSE Paul, domicilié à Coingt (Aisne). Appartenant au groupe d’Émile Fontaine (chef de secteur de Rumigny/Signy-l’Abbaye), il fut mortellement blessé le 8 mars 1944 à Coingt. Il est décédé à l’hôpital d’Hirson.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Coingt.

335 – MASSE Pierre, né le 21 octobre 1923 à Cuiry-les-Iviers (Aisne), domicilié à Coingt (Aisne). Appartenant au groupe d’Émile Fontaine (chef de secteur de Rumigny/Signy-l’Abbaye), il fut dénoncé  par un traître à la solde de la Gestapo et arrêté le 8 mars 1944. Déporté au départ de Compiègne à destination du camp de concentration de Neuengamme le 21 mai 1944. Disparu en ce camp.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Coingt.

336 – MASSET Raphaël, né le 25 novembre 1920 à Montcy-Saint-Pierre, domicilié en cette commune. Membre de la Compagnie FTP du secteur sud des Ardennes, maquisard dans le groupe de Pierre Luizard, dit «Pascal », Raphaël Masset fut tué au combat dans une embuscade tendue par une patrouille allemande entre Vrigne-aux-Bois et Sugny (Belgique), le 5 septembre 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Montcy-Saint-Pierre et de Mézières.

337 –MASSIN Pierre, Gustave, né le 4 mars 1919 à Balan, domicilié en cette commune. Il fut arrêté par des soldats allemands le 4 septembre 1944 à Balan, alors que ceux-ci venaient de procéder à l’arrestation de Georges Vaucher, sergent des FFI. Bien que n’appartenant pas à la Résistance et n’ayant aucun lien avec Georges Vaucher, il fut exécuté sommairement en compagnie de ce dernier au lieu-dit La Rapaille, à Bazeilles, le jour même.

 

Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières, et sur la stèle commémorative à la Moncelle, route de Balan, « Fusillé le 4 septembre 1944 ».


339 – MASSON André, né le 26 avril 1917 à Nouzonville, manœuvre en cette commune. Envoyé en Allemagne, à Stuttgart, au titre du STO en décembre 1942. Rentré chez lui en février 1944 comme permissionnaire, il ne rejoignit pas à l’expiration de son temps. Volontaire au maquis des Ardennes, il fut fusillé à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouzonville et sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

339 – MATER Daniel, Gaston, Ulysse, Théophile, né le 25 avril 1925 à Nouzonville, moutonnier en cette commune. Membre du groupe de sabotage de l’OCM de Nouzonville, avec René Mater, Maurice Hugueville, et Jean Dachy. Il fut arrêté par la police allemande le 8 juin 1944 après  une tentative de sabotage sur voie ferrée dans la nuit du 6 au 7 juin sur la ligne Nouzonville-Aiglemont, au cours de laquelle les quatre hommes avaient été surpris par une patrouille allemande et Jean Dachy avait été arrêté. Incarcéré à la prison de Charleville, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de Charleville et fusillé au fort des Ayvelles le 9 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouzonville, ainsi que sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse.

 

340 – MATER René, Paul, né le 11 juin 1897 à Chatel-Chéhéry, chef de fabrication aux aciéries, domicilié à Nouzonville, oncle du précédent. Membre de l’OCM depuis octobre 1942, adjoint de Maurice Hugueville, chef de groupe des sabotages. Il fut arrêté par la police allemande le 8 juin 1944 après  une tentative de sabotage sur voie ferrée dans la nuit du 6 au 7 juin sur la ligne Nouzonville-Aiglemont, au cours de laquelle les quatre hommes avaient été surpris par une patrouille allemande et Jean Dachy avait été arrêté. Incarcéré à la prison de Charleville, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de Charleville et fusillé au fort des Ayvelles le 9 juin 1944.


341– MATHIEU Roger, Auguste, né le 23 novembre 1914 à Pienne (Meurthe-et-Moselle), artisan coiffeur rue Bourbon à Charleville. Très connu des sportifs des Ardennes, il assumait avant la guerre le secrétariat du Club Pugilistique ardennais.
Il entra en 1943 dans l’organisation « Ceux de la Résistance ». Très doué en anglais, ses camarades le commirent à la tâche de rechercher et d’héberger les aviateurs alliés descendus sur notre territoire. Une filière d’évacuation, le réseau SAMSON, permettait ensuite aux aviateurs de regagner Londres via l’Espagne. Arrêté par la police française le 31 mars 1944 à La Francheville, il fut remis à la Gestapo et inculpé d’hébergement d’aviateurs dans le cadre de l’affaire dite « des parachutistes alliés ». Il fut incarcéré à la prison de Charleville, où il contracta volontairement  la gale pour éviter la déportation en Allemagne. Il fut fusillé au Bois de la Rosière, à Tournes, le 29 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés du Bois de la Rosière à Tournes.

342 – MATUSZAK André, Joseph, né le 5 juillet 1922 à Saint-Quentin (Aisne), domicilié à Nouzonville. Volontaire au maquis des Ardennes, fusillé à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 343 – MATHY Alfred, Pierre, né le 27 juin 1924 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

344 – MAUCORT Eugène, né le 19 juin 1901 à Fumay, gendarme domicilié à Condé-les-Vouziers. Tué lors des combats pour la libération, à Terron-sur-Aisne le 1er septembre 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Terron-sur-Aisne, de Vouziers et de Fumay.

345 – MAUDOUX Usmé, né le19 août 1898 à Taillette, employé SNCF domicilié à Hannogne-Saint-Martin. Arrêté par les Allemands le 4 mars 1943 à la suite d’une manifestation contre le départ de requis au STO en gare de Sedan. Incarcéré successivement à la prison de Rethel puis à celle de Saint-Quentin (Aisne), transféré au camp de Compiègne-Royallieu, il fut déporté vers le camp de concentration de Sarrebrück Neue Bremm le 24 avril  1943. Il est décédé au camp de concentration de Sachsenhausen le 13 février 45.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Hannogne-Saint-Martin.

346 – MAUGUIÈRES Georges, Mathias, né le 4 avril 1925 à Revin, bûcheron en cette commune. Il travaillait en forêt lorsque, le 12 juin en début d’après-midi, les premiers éléments de l’armée allemande sont arrivés à la recherche du maquis « Prisme », dit « maquis des Ardennes ». Georges Mauguières, interrogé, refusa de leur indiquer l’emplacement du camp. Il subit le martyre avant d’être exécuté d’une balle dans la tête.
Georges Mauguières fut décoré de la Légion d’honneur, à titre posthume, par le président dela République Vincent Auriol, le 27 juin 1948, lors de l’inauguration du monument du maquis des Manises élevé sur les pentes du Malgré-Tout à Revin. 
Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.
Une rue de Revin porte son nom.

347 – MAUJEAN Odette, née DROMAIN le 14 avril 1925, domiciliée à Tavaux (Aisne). Épouse de Pierre Maujean, lieutenant FFI et adjoint de Georges-Henri Lallement, chef du secteur OCM de Signy-l’Abbaye. Odette Maujean fut martyrisée lors des massacres de Tavaux, et exécutée par les Allemands le 30 août 1944.
Son nom est inscrit sur le monument commémoratif des fusillés et déportés du 30 août 1944 de Tavaux-et-Ponséricourt.

348 – MAUS Camille, né le 30 mai 1888 à Tremblois-les-Carignan, militaire d’active (officier dans l’aviation). Date et motif de l’arrestation inconnus. Déporté par le transport du 27 janvier 1944 au départ de Compiègne vers le camp de concentration de Buchenwald, il y est décédé le 20 septembre 1944 (JO n°57 du 08/03/1985).
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Tremblois-les-Carignan.

349 – MAUVAIS Paul, Robert, né le 6 septembre 1901 à Warcq,.

350 – MAUVIEL Guy, né le 29 mars 1927 à Coucy. Date et motif de l’arrestation inconnus. Déporté par le transport du 13 juillet 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de concentration de Natzweiler. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Transféré au camp de concentration de Dachau, décédé au camp de concentration de Mauthausen le 2 février 1945.
Son nom est inscrit sur le Monument Aux Fusillés et Déportés d’Auxerre (Yonne).

351 – MAYOT Roger, né le 16 avril 1907 à Châtel-Chehery, employé de la SNCF à Villers-Semeuse. Arrêté le 16 décembre 1943 en gare de Mohon pour un motif inconnu. Déporté par le transport du 25 février 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de Natzweiler. Soumis au décret Keitel « Nacht und Nebel ». Transféré aux camps de concentration de Dachau puis de Mauthausen. Décédé au camp de Melk (Kommando de Mauthausen), le 28 novembre 1944.
Son nom est inscrit sur le monument du Calvaire des fusillés du bois de la Forge, situé à l’écart de la route départemental 6, entre Senuc et Montcheutin.

352 – MELIN Jean, né le 16 février 1928 à Monthermé, ardoisier à Fumay. Volontaire au maquis des Ardennes. Fusillé à Monthermé le 20 juin 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

353 – (De) MELO PINTO Delphin, né le 28 mars 1926 à Fundao (Portugal), domicilié à Sedan (Ardennes). Ouvrier à la filature du Warcan à Olly (Ardennes), réfractaire au STO, il était en 1944 occupé par son employeur, Pierre Rouy, à la réfection de la gare désaffectée d’Olly avec des camarades dans la même situation (Daniel Hut et Pierre Discrit). Les jeunes hommes voulaient rallier un maquis pour participer aux combats de la libération. Ils s’adressèrent au chef du faux maquis installé au bois de la Hatrelle et créé par des miliciens, membres du groupe d’action de la Sipo-SD cantonnée à Sedan (Ardennes), connu dans la région sous la dénomination de « Bande au Bossu ». Ils furent exécutés par les miliciens dans la gare désaffectée d’Olly où ils travaillaient, le 28 août 1944. Dephin de Melo Pinto est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de Sedan.

Son nom est inscrit sur la pierre du mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), ainsi que sur la plaque commémorative apposée à Illy-Olly en mémoire des hommes « lâchement assassinés le 28 août 1944 par les miliciens à la solde de l’ennemi ».



354 - MENNESSON Henri, né le 28 août 1895 à Iviers (Aisne), commerçant à Brunehamel, dans l’Aisne, appartenant au groupe d’Émile Fontaine (chef de secteur de Rumigny/Signy-l’Abbaye). Organisateur, avec son épouse, d’une filière d’aide aux prisonniers de guerre français évadés, aux aviateurs alliés, aux Juifs du camp des Mazures, aux réfractaires du STO. Les époux Mennesson furent arrêtés le 8 mars 1944, dénoncés  par un traître à la solde de la Gestapo. Condamnés aux travaux forcés à perpétuité par un tribunal militaire, ils furent incarcérés à Fresnes le 14 avril. Mme Mennesson fut déportée à Ravensbrück puis transférée à Mauthausen, elle survécut à sa déportation. Henri Mennesson fut déporté par le transport du 4 mai 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de concentration de Natzweiler. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Transféré au camp de concentration de Dachau. Décédé à Allach (Kommando de Dachau), le 20 janvier 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Brunehamel.

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 21:07
Martyrologe de la Résistance ardennaise de MENU à PEREIRA
 

355– MENU André (voir ci-après)

 

356 – MENU Pierre, André, Jean, né le 30 novembre 1923 à Fumay, ouvrier en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

357 – MÉON Gilbert, né le 15 septembre 1922 à Nouvion-sur-Meuse, instituteur à Signy-Montlibert. Arrêté le 3 février 1944 à Nouvion pour un motif inconnu, il fut déporté par le transport du 2 juillet 1944 au départ de Compiègne vers le camp de concentration de Dachau, où est décédé le 4 février 1945.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouvion-sur-Meuse, ainsi que le monument aux instituteurs ardennais morts pour la France, à Charleville-Mézières.

 

358 – MERLET Robert, Eugène, né le 14 avril 1921 à Cliron, domicilié à Sormonne. Accusé de complicité dans l’affaire de Charlot Éloy, il fut arrêté le 30 juin 1942 par la Gestapo pour détention illégale d’arme. Déporté au départ de Paris, gare de l’Est, vers le SS-Sonderlager Hinzert (entre le 29 mai 42 et le 10 septembre 1943). Soumis au décret Keitel « Nacht und Nebel », il est décédé le 26 juin 1944 à la prison de Schweidnitz.

 

359 – METENS Jules, Henri, Florent, né le 14 février 1920 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

360 – MICHELY Victor, né le 20 novembre 1922 à Gondrexange (Moselle), domicilié à Wadimont. Arrêté par les Allemands porteur d’un brassard FFI, il fut exécuté à Rubigny le 30 août 1944.

 

361 – MIDOUX Georges, né le 2 octobre 1925 à Revin, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

362 – MION Marc, né le 16 mars 1923 à La Neuville-aux-Tourneurs, ouvrier agricole domicilié à Rozoy-sur-Serre (Aisne). FFI, fusillé par les Allemands lors des combats pour la libération de Rozoy le 31 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rozoy-sur-Serre, ainsi que sur la plaque commémorative en l’église de cette commune.

 

363 – MOHIMONT Pol, né le 1er juin 1923 à Bosséval, cantonnier en cette commune. Réfractaire au STO, réfugié dans un maquis des Deux-Sèvres, arrêté à une date inconnue. Fusillé à Biard le 4 juillet 1944, après condamnation à mort du tribunal militaire allemand de Poitiers.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés de la Butte de Biard (Vienne).

 

364 – MOINET André, Célestin, Hyppolyte, né le 17 juin 1925 à Haybes, domicilié à Rimogne. Tué lors des combats pour la libération, à Sevigny-la-Forêt le 31 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rimogne.

 

365 – MONCLIN Hugues, né le 22 septembre 1920 à La Croix-aux-Bois. Employé des Postes en Bretagne, opérateur radio du réseau de renseignements « Alliance » sous le pseudonyme de « Pingouin », indicatif « S. 72 », chargé du secteur de la Loire-Inférieure. Arrêté par la Gestapo en novembre 1943, il fut déporté de Paris vers la prison de Kehl en décembre 1943. Lors de l’avance des Alliés vers le Rhin, il fut extrait de sa geôle et exécuté, avec huit autres de ses camarades, d’une balle dans la nuque le 23 novembre 1944. Leurs corps furent jetés dans le fleuve.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Savigny-sur-Aisne et de Thon-le-Moutier. À Strasbourg, une stèle rappelant ce crime est érigée au bord du Rhin.

 

366 – MONTMARTRE Ernest, dit « René », né le 10 mars 1912 à Signy-le-Petit, domicilié en cette commune. Il appartenait au petit maquis franco-belge de Brognon et avait participé à diverses opérations contre l’occupant (sabotages de voies ferrées, transport d’aviateurs alliés) lorsqu’il fut arrêté avec quatre de ses camarades le 25 février 1944, lors d’une vaste opération de la police allemande le long de la frontière. Ce même-jour, le convoi qui les emmenait à Charleville fut mitraillé par des appareils américains à la hauteur de Tournes. Montmartre en profita pour sauter du véhicule qui les transportait et s’enfuir. Arrêté de nouveau le 1er avril, il fut emprisonné à Charleville. René Montmartre fut fusillé sommairement le 6 juillet 1944, avec Marcel Picot, dans les bois d’Etalle (canton de Rocroi).

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Signy-le-Petit.

 

367 – MOREAU Henri, dit « Lucien », né le 24 avril 1919 à Nouic (Haute-Vienne), menuisier en cette commune. En 1939, il fut mobilisé dans le 158e Régiment d’infanterie coloniale en garnison à Agen. Lors de la campagne de France, il défendit la ville de Rethel. Fait prisonnier, interné au Stalag de Charleville en 1940, il s’en évada en février 1942 et après avoir pris contact avec Paul Royaux, il fut nommé chef de secteur OCM de Signy-l’Abbaye jusqu’en juin 1943, date à laquelle il fut nommé responsable départemental du Bureau des opérations aériennes (BOA). Il conserva cette fonction  jusqu’à son arrestation par la Gestapo, à la gare de Châlons-sur-Marne en janvier 1944. Incarcéré à la prison Carnot de  Charleville, dans la cellule XIII qu’il partagea un temps avec Jean Rogissart, il fut fusillé au Bois de la Rosière, à Tournes, avec douze autres prisonniers, le 29 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouic, sur le monument commémoratif 1939-1945 de Vendresse, sur celui des fusillés du Bois de la Rosière à Tournes.

 

368 – MOUCHARD Henri

 

369 – MOURAIN Henri, date et lieu de naissance inconnus, domicilié à Tavaux (Aisne). Appartenant au groupe FFI de Pierre Maujean, il fut mortellement blessé le 30 août 1944 lors des combats pour la libération.

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif des fusillés et déportés du 30 août 1944 de Tavaux-et-Ponséricourt.

 

370 – MOUZE André Marcel est né le 25 février 1923 à Warcq, fils d’Émile Paul Mouze et d’Hélène Irma Léonard, son épouse, tous deux herbagers demeurant à Regniowez, à la frontière belge.

Au début de l’Occupation, André Mouze est ouvrier agricole, célibataire. En 1941, il s’engage dans l’armée d’armistice et est muté au 2e Régiment colonial. Après l’occupation de la zone sud en novembre 1942, il est renvoyé dans ses foyers.

Refusant la réquisition au titre du STO, il travaille quelque temps dans une ferme de l’Aisne, avant de choisir la Résistance et la lutte armée en octobre 1943. Il rejoint le maquis de Senzeilles (Belgique, province de Namur), où il intègre le groupe G, (« Groupe général de sabotage de Belgique »), et il participe à ce titre à plusieurs déraillements sur voies ferrées (« Attestation » de René Tordoir, Commandant de la région VII, du 20 mai 1947).

Le 16 février 1944, le maquis est attaqué par de nombreuses troupes allemandes : 59 personnes sont arrêtées, 30 seront déportées, 12 seront exécutées. André Mouze parvient à s'échapper. Il rentre en France et se réfugie quelque temps au maquis du Gros Fau, près de La Neuville-aux-Joûtes, avant de rentrer chez lui malade. Sans doute pour échapper aux recherches, il est hébergé par un ami de la famille à Maubert-Fontaine.  C’est là que les hommes du Sipo-SD, bureau de Bruxelles, viennent l’arrêter le 10 mars 1944, après qu’il ait été dénoncé par un voisin. Il est immédiatement transporté en Belgique, à Dinant, puis à la prison de Namur où il est mis au secret.

 

Sur ordre du Chef der Sipo und SD Brüssel, André Mouze est déporté au départ de Loos-lès-Lille le 25 avril 1944, d’abord vers la prison de Charleroi (Belgique), puis il est transféré au camp de concentration de Buchenwald le 22 mai 1944 (matricule 54857). Dès le 8 juin, il est envoyé à Dora, kommando de Hartzungen, où il est astreint aux travaux forcés. Selon le témoignage d’un de ses camarades belge, il est évacué, via Ellrich, le 5 avril 1945 dans un convoi à destination du camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienbourg. C’est pendant ce transport qu’il est vu la dernière fois le 12 avril. À la Libération, il est porté disparu. Son corps n’a jamais été retrouvé.

 

Par jugement du tribunal de Mézières du 17 juin 1947, André Mouze est déclaré « décédé le 12 avril 1945 au cours de sa déportation ». Ce jugement tient lieu d’acte de décès et porte la mention « Mort pour la France ».

Le nom d’André Mouze est inscrit sur le monument aux morts de Regniowez, ainsi que sur la plaque commémorative de la mairie de Warcq et sur le mémorial de la Résistance de Berthaucourt à Charleville-Mézières.

André Mouze est titulaire, à titre posthume, de la Médaille commémorative belge de la Guerre 1940-1945 et de la Médaille belge de la Résistance.

 

371 – MOZET Roger, Emile, né le 30 avril 1925 à Raucourt, domicilié en cette commune. Appartenant au groupe FFI de Sedan, il fut arrêté par les Allemands et exécuté le 27 août 1944 à La Besace, avec son camarade Robert Walter, au cours d’une mission de récupération d’armes et de munitions.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Raucourt-et-Flaba.

 

372 – MUNIER André, né le 4 juin 1918 à Virecourt (Meurthe-et-Moselle), chef de district au ravitaillement domicilié à Liry. Membre de l’OCM du secteur de Vouziers, il travaillait notamment avec Gaston Chérigié et Jean Fossier au transport et à l’évacuation des aviateurs alliés, ainsi qu’au ravitaillement des maquis.  Il fut arrêté le 1er avril 1944 par la police allemande, incarcéré à la prison de Charleville. Interné au camp de Compiègne-Royallieu le 19 mai 1944, il fut  déporté au départ de Compiègne le 4 juin 1944 vers le camp de concentration de Neuengamme. Il est décédé à Meppen-Versen (Kommando de Neuengamme) le 4 décembre 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Liry.

 

373 – MURIOT Reine, Marie, Eugénie, née le 19 mars 1900 à Puiseux, domiciliée à Dijon (Côte-d’Or).

Militante communiste engagée auprès du Front National, elle collectait dès 1941 des sommes importantes pour le Secours populaire clandestin, abritait les réunions du Comité directeur du mouvement, hébergeait les délégués en visite dans la région de Dijon, assurait les actions de propagande dans les milieux ouvriers. Elle fut arrêtée le 6 juillet 1944 par la Gestapo de Dijon (attestation de Maxime Couhier, membre du comité fondateur du FN). Incarcérée jusqu’au 20 août 1944, elle fut ensuite déportée vers le camp de concentration de Ravensbrück, où elle est décédée le 26 mars 1945.

Son nom figure sur les monuments aux morts de Puiseux et d’Hagnicourt, ainsi que sur le monument aux déportés 1939-1945 de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

 

374 – MUTEAU Virgile, né le 17 août 1921 à Écly, ouvrier domicilié à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne). Membre du groupe « Liberté » qui se structura en août 1943 à Neufchâtel, il participa à de nombreux sabotages tant sur voies ferrées que sur les écluses du canal latéral à l’Aisne. Il fut arrêté avec 23 de ses camarades le 24 février 1944 à l’aube, après que les Allemands eurent encerclés le bourg. Les membres du groupe « Liberté » furent jugés par un tribunal militaire allemand siégeant à Saint-Quentin (Aisne) les 6 et 7 avril 1944. Virgile Muteau fut condamné à mort et fusillé au champ de tir de La Sentinelle à Saint-Quentin avec 26 autres patriotes le 8 avril 1944.

Son nom est inscrit  sur le monument commémoratif de la Résistance de Neufchâtel-sur-Aisne, ainsi que sur celui des fusillés du 8 avril 1944 à Saint-Quentin (Aisne).

 

375 – NICOLAS Yves, né le 7 juin 1924 à La Francheville, domicilié à Mohon. Maquisard appartenant à la 2e Compagnie FTP du secteur Sud des Ardennes (détachement « Pascal »). Mort en mission, à Sauville, le 15 août 1944.

 

376 – NONNON Max, né le 23 février 1923 à Poix-Terron, domicilié à Paris. Réfractaire au STO, réfugié dans le Jura, il est affecté au chantier forestier de Montrond qui dissimule mal ses activités de maquis. Face au danger de découverte par les Allemands, son chef, le capitaine Le Henry, décide le 26 février 1944 de scinder le groupement en deux. Max Nonnon fait partie du groupe qui reste à Montrond sous la conduite de Paul Sorgues et qui est attaqué, dès le 27, par un détachement de 150 soldats allemands accompagné de miliciens.

Onze des quatorze maquisards sont pris. Leur chef, Paul Sorgues est torturé, puis abattu avec ses camarades le 13 mars 1944. Max Nonnon était l’un d’eux.

Le nom de Max Nonnon est gravé sur le monument aux morts de Poix-Terron, sur celui de Clichy (Hauts-de-Seine), sur celui de Pontfaverger (Marne), où résidait son père, avec la mention « FFI maquis du Jura », ainsi que sur le monument élevé en bordure de la RD 470, à proximité du pont de la Pyle en mémoire des « 11 FFI morts pour la France victimes des assassins nazis et de leurs complices miliciens à Garde Chemin le 13 mars 1944 ».

 

377 – OGNOIS Marie-Thérèse, née THIRION le 7 octobre 1898 à Nouart, domiciliée à Reims. Militante socialiste, agent de liaison du mouvement Libération-Nord, elle fut arrêtée par la Gestapo à son domicile le 8  juillet 1944, en même temps que son mari, sa fille et André Schneiter, chef des FFI de l’arrondissement de Reims. Amenée par les Allemands à la prison de Charleville dans le cadre de l’enquête de la Gestapo sur le maquis du Banel (démantelé le 18 juin), elle fut exécutée au Bois de la Rosière, à Tournes, le 29 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés du Bois de la Rosière à Tournes, ainsi que sur la Stèle commémorative 1939-1945 du Parti Socialiste à Reims («Le Parti socialiste S.F.I.O. à ses héros de la Résistance 1941-1945»)

 

378 – OLIVAN Paul, né le 5 octobre 1925 à Charleville, domicilié en cette ville. Il fut tué lors d’un accrochage entre les FFI de Verpel et les Allemands qui se repliaient, dans la traversée du bois à l’entrée de Morthomme le 29 août 1944 (et non le 31 comme indiqué sur la stèle semble-t-il). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Beffu-le-Morthomme, ainsi que sur le monument du Calvaire des fusillés du bois de la Forge, situé à l’écart de la route départemental 6, entre Senuc et Montcheutin.

 

379 – OTJACQUES Jean, Auguste, né le 14 juin 1923 à Château-Regnault, domicilié en cette commune. Décédé à Saulieu (Côte-d’Or) le 11 octobre 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse.

 

380 – PAGNIER Raoul, né le 18 avril 1924 à Douzy, domicilié en cette commune. Maquisard tué le 12 août 1944 lors des combats à Moussy-Forcy (Nièvre), dit bataille de Crux la Ville (12 au 15 août 1944).

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Douzy et de Guérigny (Nièvre).
 

381 – PAL Robert, né le 11 novembre 1889 à Baja (Roumanie), de nationalité hongroise. Pharmacien à Paris. Travailleur forcé de la WOL de Remaucourt d’origine juive, il s’évada avec sa compagne lors de la rafle du 4 janvier 1944, et fut arrêté par la Feldgendarmerie à Doumely-Begny le 6 juillet 1944. Emprisonné à Rethel puis à Charleville, il fut exécuté par les Allemands au Bois de la Rosière, à Tournes, avec sa compagne Lily Bauer (dont le nom ne figure pas sur les murs du Mémorial), le 29 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Tournes.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés du Bois de la Rosière à Tournes.

 

382 – PARIS Adrien, né le 17 mars 1914 à Haudrecy, cultivateur à Autrecourt. Frère d’Émile Paris, il fut accusé d’être son complice dans la formation du maquis d’Autrecourt. Il fut déporté au départ de Compiègne le 14 décembre 1943 vers le camp de concentration de Buchenwald. Il y est décédé le 25 avril 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Haudrecy.

 

383 – PARIS Émile, né le 5 janvier 1922 à Haudrecy, cultivateur à Autrecourt, frère du précédent. Emile Paris appartenait au groupe de Résistance d’Ernest Cardot, fondateur du premier maquis ardennais à Autrecourt (février 1943) dont les frères Paris assuraient le ravitaillement. Arrêté en juin 1943 après la mort d’Ernet Cardot et celle d’Achille François au bois de l’Alma, il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville le 31 août, en même temps qu’Alphonse Masier, et fusillé à Mézières le 1er novembre 1943.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Autrecourt-et-Pourron.

 

384 – PARIS Jean, né le 5 juin 1925 à Vivier-au-Court, domicilié en cette commune. Il quitta le département avec quelques camarades dans l’intention de rejoindre l’Angleterre en passant par l’Espagne. Arrêté par les gardes-frontière dans les Pyrénées, il fut d’abord interné au fort du Hâ,  puis déporté au départ de Compiègne le 17 septembre 1943 vers le camp de concentration de Buchenwald. Décédé le 9 février 1945 à Weimar (Kommando de Buchenwald).

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vivier-au-Court.

 

385 – PAVONE Ange, né le 18 janvier 1900 à Asti (Italie), domicilié Château-Regnault. Il appartenait à la 1re Compagnie FTP des Ardennes et fut abattu par les Allemands lors des combats pour la défense du pont de Château-Regnault le 2 septembre 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse.

 

386 – PEREIRA Alphonso, Inoff, né le 1er juin 1925 à Revin, ouvrier en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Revin.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

387 – PEREIRA Joseph, né le 6 mars 1927 à Revin, ouvrier en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Revin.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.




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