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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 08:25
Hommage à Achille Carreaux

Achille CARREAUX, né le 15 septembre 1889 à Hierges, est un ancien de 14-18, qui a été volontaire en 1940 pour servir dans une unité combattante. En juin de cette année là, lors de la défaite, il échappe à l ‘ennemi et rejoint Lille où il demeure et où il travaille, exerçant la fonction d’inspecteur technique des PTT. En 1941, il est nommé receveur du bureau de poste situé en gare de Lille. Là débute son activité résistante. En 1942, son supérieur hiérarchique, Edmond Debeaumarché, crée l’Etat Major-PTT en zone Nord. L’EM-PTT (aussi appelé « Résistance PTT » ou « Service transmissions ») prend en main les liaisons postales de la Confrérie Notre-Dame (CND), le réseau de renseignement créé par Rémy, et s’associe, avec un objectif plus militaire, avec l’OCM. Debeaumarché enrôle Achille Carreaux dans son organisation. Dans le même temps, celui-ci intègre les UCR (Unités de combat et de renseignement) de l’OCM et constitue des dépôts d’armes dans une champignonnière de la région.

En mars 1943, Gilles Colle, directeur régional des PTT dans le Nord-Pas-de-Calais, fonde, dans le cadre de l’EM-PTT, un réseau qui englobera, outre les deux départements cités, toute la région picarde (620 agents en 1944). Là encore Achille Carreaux donne de sa personne. En gare de Lille, les bureaux dont il est responsable occupent le rez-de-chaussée d’un immeuble dont le 1er étage abrite les services allemands de transports de troupes et de matériel. Achille Carreaux a observé que leurs lignes téléphoniques passent par la cave où elles sont raccordées au réseau souterrain. Une station d’écoute est dès lors installée sous l’escalier de la cave, et Achille carreaux, qui parle la langue de Goethe avec beaucoup de talent, y recueille en toute discrétion les renseignements qui partent aussitôt vers Londres...
Il est arrêté le 10 mai 1944. Conduit à la cave de l’Oberfeldkommandantur entre deux soldats, il croise un facteur à qui il glisse : « Vous ne me reverrez plus. Prévenez ma femme. » Á son domicile, la Gestapo découvre une cache d’armes.
Détenu à la prison de Loos, il est déporté le 14 août 1944. Á la forteresse de Bayreuth d’abord, jusqu'au 8 mars 1945 date à laquelle il est transféré, très affaibli par le froid, la faim, les sévices, au camp de Flossenburg. Il y est décédé à peine un mois plus tard, le 4 avril 1945.
Achille Carreaux est titulaire de la Croix de Guerre 14-18, de la Médaille Militaire , de la Médaille de la Résistance et chevalier de la Légion d'Honneur.

Renseignements et photos communiqués par la fille d’Achille Carreaux, Madame Rose-Marie Preud'homme.
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21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 16:54
Dans la nuit du 3 janvier 1944, aux environs de 23 heures 30, les familles vouzinoises de confession israélite dont les noms suivent furent enlevées par la Feldgendarmerie de Vouziers et emmenées, par une pluie battante, sur un camion découvert, à Drancy, via la prison de Rethel.
- Renée LEVI, née Gittermann le 31 janvier 1895 à Baccarat
- Sa fille Dora LEVI, née le 29 septembre 1930 à Lunéville
- Moïse SCHEUER, né le 1er  juillet 1864 à Forges (Meuse)
- Sa femme  Esther SCHEUER, née Caïn le 19 janvier 1867 à Bar-le-Duc (Meuse)
- Leur fils Fernand SCHEUER, né le 13 mai 1899 à Vouziers.
Tous furent déportés à Auschwitz par le Convoi 66 du 20 janvier 1944, convoi comprenant 1155 personnes dont 864 furent gazés à l'arrivée, dont les vouzinois.
Abraham LEVI (né le 5 février 1901à Tuszyn (Pol.)) , mari de Renée Levi et père de la petite Dora, avait été arrêté 6 mois plus tôt, le 5 juin 1943, et avait été déporté le 31 juillet de cette même année par le convoi 58 de Drancy à destination d'Auschwitz où il trouva la mort.

C'est dans cette école que les Allemands vinrent chercher Dora Levi, 13 ans.
Une camarade de Dora se souvenait (l'Union du 6 janvier 1994) : « Deux hommes en civil avec des brassards sont arrivés dans la classe. Nous étions tous terrorisés. Dora s'est cachée sous un bureau. Les deux hommes l'ont emmenée, elle pleurait, elle pleurait... »
 Par une décision du 12 mars 1986, le conseil municipal de Vouziers décida que l'école maternelle de  la rue Verte prendrait le nom de Dora Levi.
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 18:38
Un gros livre comme on les aime. Une histoire de la vie quotidienne des Français de 1939 à 1949, qui commence avec la mobilisation générale et s'achève avec la fin du rationnement. Dix années marquées par la défaite, l'Occupation, les libérations, les reconstructions...                                                                                                                                                                                                                        
E. ALARY (sous la direction de), Les Français au quotidien, 1939-1949, Perrin, 2006.
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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 17:47
Châteaubriant, le nom de la préfecture de la Loire-Atlantique est devenu le symbole de la résistance des communistes français.
En représailles de l'attentat commis contre le Feldkommandant de Nantes 48 otages furent fusillés le 22 octobre 1941, dont 27 à Châteaubriand où ils étaient internés. Vingt-cinq d'entre eux appartenaient au Parti communiste français.
Le 21 octobre sera inauguré le Musée de la Résistance à Châteaubriant. Le lendemain, une cérémonie rendra hommage aux fusillés.
Pour une référence bibliographique, cliquez ici.
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