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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 07:45

La percée allemande entre Chiers et Meuse... Des documents inédits sur mai-juin 1940

 

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M. Tejedo Cruz, Barrer la route, éditions Euromédia, Douzy


Alors que la France panse ses plaies suite aux cinquante et un mois de guerre entre 1914 et 1918, ses dirigeants sentent bien un esprit revanchard se développer outre Rhin. La technique de la Grande Muraille de Chine est reprise, une succession continue de fortifications va être construite le long des frontières terrestres françaises du Nord et de l'Est, la Ligne Maginot était née. 

Le secteur des Ardennes ne sera pas organisé de la même façon qu'en Lorraine ou en Alsace. Manque de crédits, considération que les forêts ardennaises étaient infranchissables, feront que de nombreux allégements seront opérés sur ce secteur. Malgré tout, la partie Ouest de la Tête de Pont de Montmédy sera aménagée efficacement, la Ligne Principale de Résistance s'appuyant sur la rive gauche de la Chiers. Des régiments locaux, mais également des Tirailleurs, des Zouaves viendront travailler à améliorer ce secteur défensif, lignes anti-chars et réseaux de barbelés courent parallè­lement en continu le long de la frontière belge. Parmi les combattants, un sergent-chef, un certain François Mitterrand et un acteur Albert Préjean. Le front recevera aussi la visite du Duc de Windsor. Les hommes affectés dans les intervalles des gros ouvrages comme Villy-La Ferté, Le Chesnois, connaissent bien leur secteur, tous les réglages des armes automatiques sont adaptés à la topogra­phie du terrain. L'ennemi peut venir.

Le 14 mai, soit quatre jours après le début des hostilités, trois divisions d'infanterie allemande s'ins­tallent sur la rive droite de la Chiers, 45000 hommes sont ainsi répartis de Douzy à Signy-Montlibert. La première priorité des Allemands est de faire taire l'ouvrage de Villy-La Ferté.

Le général Huntziger commandant la Ile Armée, craignant que la Ligne Maginot ne soit prise à revers, fait évacuer le secteur entre Chiers et Meuse pour aller s'établir sur la bretelle d'Inor et fermer ainsi la route de Verdun.

Le général Georges commandant le Théâtre d'Opérations du Nord Est, mis au courant de cette volte-face stratégique qualifiera cette manœuvre de « plus importante bataille de la guerre ! » INOR, son nom s'écrira en sang sous les bombardements, les combats parfois au corps à corps.

Le lecteur découvrira au fur et à mesure de la lecture de ce document, l'installation de la gent mili­taire, les travaux effectués, les missions réalisées. Plus de 600 photos illustrent les préparations, les combats, les souffrances des hommes, leur héroïsme.

 

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