Les ouvrages sont cités dans l'ordre chronologique de leur publication. Le choix des limites chronologiques est assez arbitraire, l'année 2000 a le mérite de trancher une période et de marquer une rupture chronologique nette. De toutes façons, les publications sur cette période, dans notre petit département, ne sont pas légions et n'encombrent pas les fonds de bibliothèque, le choix d'une date de rupture est donc purement formel.
Les souvenirs de Marceau Devie, recueillis par Paul Lotterie, sur
Il favorisait dès avril 1941 le passage de prisonniers évadés venant d'Allemagne par la Belgique, les dirigeant vers Paris depuis la gare d'Aubrives avec la complicité d'agents de la S.N.C.F. Naquit alors une filière qui fonctionna jusqu'en juin 1944 et qui servit aussi à l'évacuation d'aviateurs alliés. En août 1942, il devenait agent de renseignements des réseaux franco-belges "Bayard Poisson Chinois" et de la "Ligne PV " (réseau dont le centre ardennais était le maquis du Banel).
En février 1944 il rencontra "Marco" (responsable des sabotages auprès de l'état-major départemental des FFI) à Charleville, qui lui demanda d'accepter la direction des équipes de sabotages dans le secteur de Vireux-Givet. Devie donna son accord et effectua, avec François Amerand, son premier sabotage sur voie ferrée à Aubrives. D'autres allaient suivre. Deux mois plus tard, en avril, Jean Vigneron, alias « Parfum », chef du Secteur de Givet en fit son adjoint et le nomma responsable départemental militaire du mouvement Libération-Nord sous le pseudonyme de "Firmin". En liaison avec le maquis des Ardennes, Marceau Devie parvint à obtenir, le 8 août, un parachutage sur le territoire de la commune de Vireux-Wallerand (message : « La bécasse trompe son mâle »). Le matériel permit d'équiper un maquis constitué dans la forêt.
Le 4 septembre, après un dernier accrochage avec les Allemands en déroute à Hargnies (où Gabriel Brichet et René Darcourt trouvèrent la mort), Marceau Devie accueillait les Américains à Vireux. Puis il participa aux opérations qui devaient mener, trois jours plus tard, à la libération de Givet.