Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 06:11

Martyrologe de la résistance ardennaise de PERIQUET  à ROC

 

388 – PERIQUET René, né le 15 octobre 1924 à Fumay, domicilié en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fumay, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

389 – PÉRIN Jean, Marius, né le 20 mai 1923 à Salbries (Loir-et-Cher), domicilié à Tannay. Tué à Arbent (Ain) le 1er août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Tannay.

 

390 – PERROD Jean-Marie, né le 26 mars 1922 à Giromagny (Territoire de Belfort), domicilié à Charleville. Jeune Saint-Cyrien, il dut quitter l’école quand les Allemands exigèrent sa fermeture en 1942. Étudiant ensuite à l’École des Hautes Études Commerciales de Paris, il milita au sein du mouvement « Ceux de la Résistance ». Rentré dans les Ardennes, il prit contact avec les responsables de ce mouvement et trouva un emploi à l’Office du Travail de Charleville. Chef départemental des Équipes nationales (mouvement civique de jeunes chargés de secourir les populations sinistrées après les raids de l’aviation anglo-américaine, très actives après les bombardements de mai 1944), il fut nommé en août 1944 chef d’une trentaine du groupe FFI de Charleville. Lors des combats pour la libération il gagna Nouzonville pour en déloger les troupes allemandes. Il y fut tué au combat le 4 septembre 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Giromagny.

 

391 – PETITPIERRE Georges, Auguste, Édouard, né le 6 décembre 1900 à Semuy, domicilié à Voncq. Tué lors des combats pour la libération, à Vouziers le 4 septembre 1944.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Semuy et de Voncq.

 

392 – PHILIPPE Paul, né le 13 juillet 1922 à Raismes (Nord), domicilié à Mézières. Réfractaire au STO, il appartint au maquis FTP dit « de Launois » et fut arrêté le 15 décembre 1943 au bureau de poste de Launois, porteur de tracts et de cachets de mairie. Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville le 14 janvier, il fut fusillé à Mézières le 25 janvier 1944.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Raismes et de Viel-Saint-Rémy.

 

393 – PICOT Marcel, né le 4 août 1912 à Renwez, domicilié en cette commune. Responsable des Jeunesses communistes avant la guerre, il avait rejoint le maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy en 1943 où il s’était initié aux sabotages. Lorsque le 15 décembre 1943 les Allemands encerclèrent le maquis et procédèrent aux arrestations, Marcel Picot parvint à s’enfuir. Il fut arrêté par des miliciens le 1er avril 1944, à la ferme du Petit-Ban, à Écordal, avec Paul Sagnet, son épouse et sa fille. Le 6 juillet 1944, Marcel Picot fut emmené à Etalle (canton de Rocroi), avec un autre résistant qui avait été comme lui arrêté par la police allemande, René Montmartre. Les deux prisonniers y furent exécutés d’une rafale de mitraillette.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy.

 

394– PIERRARD Arsène, Joseph, Émile, né le 1er janvier 1895 à Malvoisin (Belgique), domicilié à Donchery. Tué à Donchery lors des combats pour la libération, le 4 septembre 1944.

 

395 - PIERRARD Jean Bertin, né le 17 janvier 1925 à La Grandville, domicilié à Romilly-sur-Seine (Aube). Membre des FFI, arrêté par les Allemands. Interné dans la prison de la rue Hennequin à Troyes, il fut exécuté avec 48 autres prisonniers au champ de tir de Creney (Aube), le 22 août 1944. Tous furent exécutés sans jugement à la mitraillette et achevés au révolver par des SS de la Gestapo de Rennes repliés à Troyes. Les corps furent abandonnés sur place, sans être ensevelis, dans trois tranchées peu profondes qui servirent de fosses.

Son nom figure sur le monument des Fusillés à Creney-près-Troyes (Aube).

 

396 – PIERLOT Guy, né le 16 mai 1924 à Laifour, domicilié en cette commune. Fusillé à Montpezat-de-Quercy (Tarn-et-Garonne) le 2 mai 1944.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Laifour et de Montpezat-de-Quercy.

 

397 – PIERRET Georges, André, né le 15 octobre 1924 à Aiglemont, bûcheron à Angecourt. Arrêté par la Gestapo en janvier 1944 pour avoir participé aux attentats commis contre des collaborateurs à Haybes et à Fumay en décembre 1943. Il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville le 8 mars, et fusillé à Mézières le 27 mars 1944.

 

398 – PIETOT Francis, né le 7 février 1922 à Deville, instituteur à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Deville, ainsi que sur le monument aux instituteurs ardennais morts pour la France, à Charleville-Mézières et sur celui dédié aux fusillés des Manises à Revin.

 

399 – PILAVERICK Joseph, né le 16 décembre 1914 à Bukovine (Pologne), domicilié à Revin. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

400 – PIRSON Roger, né 21 février 1920 à Revin, ouvrier en cette commune. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

401 – PLANTIN Paul, né le 16 février 1902 à Rocquigny, employé de la SNCF à Mohon. Arrêté le 16 décembre 1943 après une perquisition de la police allemande à son domicile. Déporté le 25 février 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de concentration de Natzweiler. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Décédé à Natzweiler le 28 avril 1944.

 

402 – PLISSON René, né le 19 juin 1910 à Rocroi. Décédé le 30 août 1944.

 

 

403 – PLOYON Roger, né le 29 août 1924 à Vervins (Aisne). Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

404 – POIDVIN Jacques, Gaston, Louis, né le 23 avril 1924 à Vouziers, domicilié en cette commune. Réfractaire au STO, il fut arrêté le 16 mars 1944. Interné à la prison de Charleville, il fut déporté le 4 juin 1944 au départ de Compiègne vers le camp de concentration de Neuengamme, puis transféré au Kommando de Meppen.  Les dernières nouvelles reçues datent du 20 janvier 1945. Un acte de disparition a été dressé le 28 juin 1946.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vouziers.

 

405 – POIRIER George, né le 16 octobre 1883 à Mézières. Fils d’un horloger de Mézières, ingénieur et industriel en cette localité, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, George Poirier avait déjà 57 ans lorsque les Allemands occupèrent la France. Rien ne prédisposait ce bourgeois tranquille au travail clandestin, et pourtant… Les Allemands ayant réquisitionné à leur profit son domicile, il laissa sa famille et ses enfants les plus jeunes sur les lieux où les avaient conduits l’exode, dans une villa louée à Coutainville, dans le département de la Manche. Rentré dans les Ardennes, il loua une maison à Mézières qu’il occupa avec ses deux grands fils, André et Jacques. André quitta la France en mars 1941 pour rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre (il fut pilote de chasse dans l’escadrille « Alsace » de la RAF), George et Jacques Poirier intégrèrent le groupe OCM de Charleville dirigé par Paul Royaux.

Les documents que nous possédons sur son activité nous permettent de dresser le portrait d’un homme à l’énergie débordante et d’un infatigable organisateur de la lutte clandestine.

Adjoint du chef régional du BOA, Henri Moreau, avec lequel il recherchait des terrains de parachutages afin d’armer les groupes de patriotes, il mit en place des relais d’où pouvaient émettre les opérateurs radio envoyés de Londres : on note leur présence à Poix-Terron, à Omont, au château de Maison-Rouge, à La Moncelle, aux Hauts-Buttés… Mais les opérateurs travaillaient le plus souvent à Mézières même, au domicile de George Poirier chez qui ils étaient hébergés. Sans doute sa fonction l’a-t-elle amenée à s’occuper de collecter et transmettre des renseignements au profit des Alliés, comme le laisse supposer son rattachement au réseau Centurie B en qualité de chargé de mission de 3e classe à compter du 18 novembre 1943 (date de son arrestation par la Gestapo).

Poirier constitua de dépôts d’armes et d’explosifs, notamment après le parachutage de septembre 1943 aux Hauts-Buttés. Il semble aussi qu’il fut l’interlocuteur de l’OCM auprès du groupe franco-belge affilié au  réseau SOE Prosper/PHYSICIAN, et le responsable des dépôts d’armes constitués par ce biais au bénéfice de la résistance ardennaise à Origny-en-Thiérache, dans l’Aisne.

George Poirier fut arrêté à son domicile par la Sipo-SD de Charleville le 18 novembre 1943, après la découverte à Paris de documents concernant les effectifs du mouvement OCM en zone Nord et le vaste coup de filet opéré par la police allemande dans les milieux résistants (affaire Roland Farjon). Il fut mis en accusation devant le tribunal de guerre allemand à Charleville le 15 janvier 1944, avec certains de ses compagnons pour avoir « détenu illégalement des armes à feu, des munitions et autres engins de guerre », « avoir caché chez lui un prisonnier de guerre, l’avoir hébergé chez lui, et aidé de toute autre façon » (il s’agissait d’André, dont l’appareil avait été abattu au dessus de la France lors d’une mission) et « avoir détenu illégalement des émetteurs radio ».

Contrairement à ses compagnons d’infortune, dont Robert Coispine et René Bouré qui seront fusillés un mois plus tard, il ne fut pas jugé lors de l’audience du tribunal militaire allemand qui se tint le 27 janvier 1944. À cette date, il avait été transféré de la prison de Charleville à celle de Saint-Quentin (Aisne), puis il sera ensuite incarcéré un temps à la prison de Fresnes.

Il fut ramené à Charleville le 23 mai 1944 et enfermé dans la cellule des condamnés à mort de la prison, place Carnot. George Poirier est, selon la notification qui en a été faite aux autorités françaises par la Feldkommandantur de Charleville, « décédé le 4 juin 1944 à la prison militaire de Charleville, de faiblesse générale ».

Un des prisonniers livra ce témoignage : «  George Poirier mourut dans la cellule des condamnés à mort sans pouvoir prononcer une seule parole. Et sans pouvoir écrire un seul mot. L’aumônier allemand qui l’assista à ses dernières minutes rapporta aux prêtres français que le malheureux n’avait même pas eu la force de faire son signe de croix et encore moins de se confesser… » (Pol Roynette).

Son corps ne fut jamais rendu à sa famille qui resta dans l’ignorance des conditions et du lieu de son inhumation.

Après la guerre, la Commission Nationale d’Homologation des grades FFI le promut au rang de Capitaine et déclara que l’indication « Mort pour la France » pouvait être remplacée par la mention « Disparu ».

Par décret en date du 30 septembre 1947, il fut nommé dans l’Ordre national de la Légion d’honneur au grade de chevalier à titre posthume, et la croix de guerre avec palme lui fut attribuée.

Un boulevard de Charleville-Mézières porte son nom.

 

406 – POLÈSE Armand, Victor

Armand Victor Polèse, né le 31 octobre 1921 à Rimogne, était le fils d’Oreste Achille Polèse, ardoisier né à Caneva (Province de Pordenone, Italie) le 25 novembre 1898, et de Jeanne Cochard, son épouse. Durant l’Occupation, réfractaire au STO, il rejoignit en 1942 le maquis franco-belge du Banel (Matton-et-Clémency, France), dirigé par Adelin Husson. Agent de liaison puis chef de groupe, il occupait au maquis une « cagna » au lieu-dit « le Paquis de Frappant », dans la clairière de Buchy, avec trois autres réfractaires, André Poncelet et Fernand Blaise, Casimir Rzepecky, et une jeune fille, Jacqueline Ézannic. Le 18 juin 1944, après que le maquis eut été encerclé par de fortes troupes allemandes, les cinq maquisards furent arrêtés sans pouvoir opposer de résistance à leurs poursuivants. Les quatre jeunes hommes furent emmenés au fortin du Paquis de Frappant, les mains liées dans le dos avec du fil de fer. Ils furent battus à mort, puis, étendus le visage contre terre, et exécutés.

Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

407 – PONCELET André, né le 10 août 1922 à Florenville (Belgique). En 1940, dès qu’il fut rentré d'évacuation, il fut employé à la Corporation nationale de l’agriculture et de l’alimentation (CNAA). En mai 1942, il s'affilia à « l'Armée belge des partisans » (FI)  par l'intermédiaire de Joseph Braconnier. Le 20 juin 1943, se sentant traqué, il plongea dans l’illégalité. Après l'arrestation de Joseph Braconnier, le 5 mai 1944, André décida de rejoindre le maquis franco-belge du Banel (Matton-et-Clémency, France) dirigé par Adelin Husson. Il y occupa au maquis une cagna au lieu-dit « le Paquis de Frappant », dans la clairière de Buchy, avec trois autres réfractaires, Armand Polèse, Fernand Blaise, Casimir Rzepecky, et une jeune fille, Jacqueline Ézannic. Le 18 juin 1944, après que le maquis eut été encerclé par de fortes troupes allemandes, les cinq maquisards furent arrêtés sans pouvoir opposer de résistance à leurs poursuivants. Les quatre jeunes hommes furent emmenés au fortin du Paquis de Frappant, les mains liées dans le dos avec du fil de fer. Ils furent battus à mort, puis, étendus le visage contre terre, et exécutés.

Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

408 – PONCELET Émile, né le 5 mars 1903 à Rilly-sur-Aisne, domicilié à Fléville. Date et motif de l’arrestation inconnus. Déporté. Décédé au camp de concentration de Sachsenhausen le 15 juillet 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fléville.

 

409 – PONCIN Jules, né le 29 septembre 1894 à Vrigne-aux-Bois, domicilié à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Tué lors de la libération de Rueil-Malmaison, le 27 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vrigne-aux-Bois, ainsi que sur la Plaque commémorative 1939-1945 de Rueil-Malmaison.

 

410 – PONSARDIN Roger, né le 13 octobre 1894 à Charleville, artisan cordonnier en cette commune, rue Hyppolyte-Taine. Arrêté dans le cadre d’une enquête de la Brigade de police judiciaire de Reims sur une distribution de tracts communistes qui eut lieu le 23 août 1941 à Charleville. Condamné par la cour spéciale de Nancy à 5 années de prison, il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Toul, puis à la Centrale de Clairvaux le 28 mars 1942. Saisi par les Allemands comme otage, il fut fusillé à Ville-sous-Ferté (hameau de Clairvaux) le 9 mai 1942.

Il écrivait, avant de mourir, à ses oncles et tantes, les seuls parents qui lui restaient : « Cette fois c’en est fini, dans une heure je ne serai plus, cette fois la guerre m’aura été fatale… Je pars avec courage. Adieu. »

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif des Fusillés de la prison de Clairvaux à Ville-sous-la Ferté (Aube).

 

411 – PONSART Roger, né le 6 janvier 1920 à La Fosse à l’Eau, domicilié en cette commune, facteur auxiliaire à Launois-sur-Vence. Mobilisé le 9 juin 1940 à Fontainebleau, démobilisé le 23 août, il fut versé dans un camp de jeunesse de la Grande Chartreuse près de Lourdes. Rentré dans les Ardennes à la fin de 1942, il travailla comme facteur auxiliaire au bureau de Postes de Launois. Requis à la garde des voies de chemin de fer, il fut aussi chef de poste à la gare de Launois. En octobre 1943, il entra au maquis dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy, où il assurait les liaisons, veillait au ravitaillement, et participait à diverses actions de sabotage sous les ordres de Georges Matagne. Après le démantelement du maquis le 15 décembre 1943, il fut arrêté à son domicile par la Gestapo de 29 janvier 1944, incarcéré à la prison de Charleville puis condamné à mort par le tribunal militaire allemand. Déporté le 13 avril 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de concentration de Natzweiler, soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel», il fut transféré au camp de concentration de Dachau au début du mois de septembre 1944. Il y trouva la mort le 11 avril 1945.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy.

 

412 – PONSIGNON Georges, Jules, né le 2 juillet 1903 à Lametz, domicilié en cette commune. Fusillé lors des combats pour la libération, à Lametz le 1er septembre 1944.

 

413 – POSEZ Maurice, né le 8 juillet 1922 à Château-Regnault, manoeuvre en cette commune. Arrêté par la gendarmerie de Monthermé le 17 juillet 1942 pour détention illégale d’arme. Déporté le 9 octobre 1942 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le SS-Sonderlager Hinzert. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Décédé le 10 février 1943 à Hinzert.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse.

 

414 – PRUD’HOMME Raymond, Jean, né le 28 juin 1921 à Margut (Ardennes), domicilié à Floing (Ardennes). Raymond Prud’homme était fils de Julien Prud’homme, employé de chemin de fer, et d’Orphise Malot, sans profession. Il s’était marié le 25 juillet 1942 à Saint-Menges (Ardennes) avec Marie Louise Jeanne Toussaint. Résistant du groupe FFI de Floing (Ardennes). Il fut exécuté le 29 août 1944 à Floing par les membres d’un groupe d’action de la Sipo-SD connu sous la dénomination de « Bande au Bossu »  et commandé par le français Pierre-Mary Paoli. Il fut martyrisé avant d’être abattu par ses tortionnaires.

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de la grotte de Gaulier (« À cette place dans la matinée du 29 août 1944, les miliciens doriotistes ont lâchement torturé et assassiné les patriotes et membres de la Résistance »), ainsi que sur le mur du mémorial de la Résistance de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

415 – PULTIÈRE René, né le 29 avril 1916 à Athis (Marne), instituteur à Revin. Lieutenant de réserve, volontaire au maquis des Ardennes, il fut l’agent de liaison du comandant « Prisme » (J. de Bollardière). Isolé de son groupe après l’attaque allemande des 12 et 13 juin aux Manises, il fut arrêté par une patrouille allemande et fusillé au Champ Bernard, près de Nohan, le 15 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux instituteurs ardennais morts pour la France, à Charleville-Mézières, ainsi que sur le monument aux fusillés des Manises à Revin.

 

416 – RAGUET Robert, né le 17 avril 1921 à Écly, domicilié en cette commune. Réfractaire au STO, réfugié au maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy. Arrêté le 15 décembre 1943, condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville, il fut fusillé à Mézières le 7 février 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy.

 

417 – RAVISE Pierre, né le 6 novembre 1923 à Blèneau (Yonne), domicilié à Hautes-Rivières. Volontaire au maquis des Ardennes, il fut tué au combat à Hautes-Rivières, lors du l’attaque du maquis le 24 août 1944.

 

418 - Ravier Louis, né le 10 septembre 1896 à Arnoncourt (Haute-Marne), chauffeur au dépôt SNCF de Mohon. Arrêté dans le cadre d’une enquête de la Brigade de police judiciaire de Reims sur une distribution de tracts communistes qui eut lieu le 23 août 1941 à Charleville. Condamné par la cour spéciale de Nancy à 5 années de prison, il fut incarcéré à la prison de Fresnes, puis transféré à celle de Fontevraud (Maine-et-Loire). Saisi comme otage, il y fut fusillé le 13 janvier 1943.

 

419 – REAL Léon, né le 4 mai 1883 à Buzancy, domicilié en cette commune. Emmené par les troupes allemandes en déroute, il fut fusillé dans un bois, à Buzancy le 31 août 1944.

 

420 – RENARD, Pol, Victor, Nicolas, né le 10 octobre 1902 à Charleville, électricien à la SNCF à Lumes. Auteur de nombreux sabotages ferroviaires, membre de l’OCM, il fut arrêté le 18 janvier 1944 après un sabotage commis au dépôt des machines de la SNCF. Déporté le 6 avril 1944 au départ de Paris, gare de l’Est, vers le camp de concentration de Natzweiler. Soumis au décret Keitel «Nacht und Nebel». Transféré aux camps de concentration de Gross Rosen, puis de Dora, il est décédé le 3 avril 1945 à Nordhausen (Kommando de Buchenwald-Dora).

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Lumes.

 

421 – RENAUDIN Roger, Eugène, né 20 décembre 1920 à Daÿ. Décédé à Montmorillon (Vienne) le 17 août 1944.
 

422 – RICHARD Jean, Auguste, né le 16 avril 1922 à Belval. En 1943, réfractaire au STO, il fut engagé au chantier forestier de Vendresse. Ce chantier, organisé par la Société des mines de Lens, servait de refuge à de jeunes réfractaires et donna naissance à un maquis, situé à Omicourt (instruction aux sabotages). Jean Richard fut arrêté à Vendresse le 20 septembre 1943, en même temps que nombre de ses camarades et des cadres du maquis (Henri Tardif, Pierre Escalon). Détenu à la prison de Charleville du 21 septembre 1943 au 7 février 1944, puis à celle du  Cherche-Midi à Paris. Soumis au décret «Nacht und Nebel», il fut déporté au départ de Paris, gare de l’Est, le 9 mars 1944 vers le camp de concentration de Natzweiler. Transféré ensuite à la prison de Brieg (Silésie, près de Breslau), au camp de Gross Rosen, au camp de Dora-Mittelbau  et au camp de Bergen-Belsen où il fut libéré par les troupes alliées le 30 avril 1945. Jean Richard est décédé est mort au sanatorium de Nouvielle, commune de Bretagne-de-Marsan (Landes), le 8 mars 1947. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Belval. Il est inscrit également sur la stèle de la Résistance de Vendresse, sous le pseudonyme qu’il portait lors de son arrestation : Jean CARLIER (le prénom écrit sur le monument étant Louis, mais c’est une erreur).

 

423 – RICHARD René, né le 18 novembre 1907 à Château-Porcien, domicilié en cette commune. Tué lors des combats pour la libération, à Château-Porcien le 30 août 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Château-Porcien.

 

424 – RIVE Victor, né le 15 mars 1909 à Sault-Saint-Rémy, domicilié à Nouzonville. Volontaire au maquis des Ardennes, exécuté par les Allemands à Revin le 13 juin 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Nouzonville.

 

425 – RIVIR René, né le 31 octobre 1925 à Fromelennes, domicilié en cette commune. Réfractaire au STO, membre des FFI de Givet, René Rivir fut arrêté avec deux de ses camarades, Raymond Martin et Arthur Marchand, par la Feldgendarmerie de Givet sur la route de Vireux à Hargnies le 6 juillet 1944, alors qu’ils rejoignaient le maquis Prisme de la mission interalliée « Citronelle » cantonné dans les bois d’Hargnies (maquis dit « des Ardennes »). Interné à la prison de Charleville, il fut, selon le Colonel Laboureur, délégué régional du service de Recherche des Crimes de Guerre Ennemis, Raymond Martin et René Rivir furent « condamnés à mort et exécutés le 14 juillet 1944 au plateau de Berthaucourt » (courrier au Commandant de la brigade de gendarmerie de Givet, du 5 avril 1945.)

Son corps n’a jamais été retrouvé.

Le nom de René Rivir figure sur la stèle apposée dans le cimetière de Fromelennes « À la mémoire des FFI torturés et fusillés par les Nazis le 6.07.44 ».

 

426 – ROC Rêve, René, né le 30 mai 1914 à Saint-Michel Sougland (Aisne), cheminot à Charleville. Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville pour avoir hébergé des réfractaires, il fut fusillé le 1er juillet 1944 au fort des Ayvelles.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Charleville-Mézières, ainsi que sur la plaque commémorative des fusillés du fort des Ayvelles à Villers-Semeuse.

Partager cet article

commentaires