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Les abeilles

Et je sais qu’il y en a qui disent : ils sont morts pour peu de chose. Un simple renseignement (pas toujours très précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin (parfois assez mal composé). A ceux-là il faut répondre :
« C’est qu’ils étaient du côté de la vie. C’est qu’ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu’une chanson, un claquement des doigts, un sourire. Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles. »
 
Jean Paulhan
« L’abeille », texte signé "Juste", paru dans Les cahiers de Libération en février 1944

Les rendez-vous

Vendredi 12 mai à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Grégory Kaczmarek : "La grande grève revinoise de 1907 : cinq mois de combats ouvriers".

Vendredi 16 juin à 18 h, aux Archives départementales à Charleville-Mézières, dans le cadre des vendredis de l'histoire de la Société d'Histoire des Ardennes, conférence de Philippe Lecler : "Pol Renard, un héros de la Résistance".

 

 

5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 16:29



Une grande monographie consacrée à l’unique camp de concentration nazi implanté sur l’actuel territoire français, au cœur de l’Alsace alors annexée au Reich. Le complexe concentrationnaire du Struthof (le camp-souche avec ses 70 camps annexes, les kommandos) vit défiler près de 52 000 détenus, issus de toute l’Europe : droits communs, politiques, résistants « Nacht und Nebel », Tziganes et Juifs transformés en cobayes humains… Derrière les incessants déplacements de cette main d’œuvre exploitée par de nombreuses entreprises allemandes et alsaciennes, et grâce à l’exploration minutieuse des archives de l’administration SS, Robert Steegmann restitue la composition, le passé et la destinée de cette masse d’esclaves sacrifiés à des chantiers insensés, où plus de 40 % d’entre eux laissèrent la vie.


Steegmann (R.), Struthof. Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, La Nuée Bleue, Strasbourg, 2005, 490 p.

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