Les ouvrages sont cités dans l’ordre chronologique de leur publication. Le choix des limites chronologiques est assez arbitraire, l’année 2000 a le mérite de trancher une période et de marquer une rupture chronologique nette. De toutes façons, les publications sur cette période, dans notre petit département, ne sont pas légions et n’encombrent pas les fonds de bibliothèque, le choix d’une date de rupture est donc purement formelle.
Faut-il le présenter ? L’ouvrage, maintes fois réédité, constitue un témoignage incomparable et irremplaçable sur la Résistance sur le plateau ardennais et sur le Maquis des Ardennes (comme il faut bien se résoudre à le nommer). Il a définitivement placé le hameau des Vieux-Moulins de Thilay comme centre emblématique de la Résistance ardennaise, contribué à l’exaltation de la geste du Maquis des Ardennes, avec, en figure héroïque, son chef, Jacques Paris de Bollardière, alias « Prisme ».
Le livre est né d’une rencontre entre une intellectuelle et une paysanne : celle du professeur de philosophie et écrivain Éva Thomé, elle-même ancien résistante du réseau Parsifal-Marathon, et Marguerite Fontaine, paysanne des Vieux-Moulins. La première a « découvert » le trésor qui dormait caché dans une poutre de la demeure de Marguerite : des cahiers d’écolier où la vieille dame avait noté « sa » guerre. Vice-présidente de la Société des écrivains ardennais, Éva Thomé fit publier en 1964 le « journal » de Marguerite Fontaine. Ce fut un succès immédiat. Aujourd’hui encore, il reste incontournable et participe à la pérennité de l’épopée de la Résistance ardennaise, tout en restant, sans doute aucun, un document historique de premier ordre.